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Page:Alcott - Les Quatre Filles du docteur Marsch.djvu/285

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DES JOURS SOMBRES.

Le soleil ne s’était jamais levé si brillant, et le monde n’avait jamais paru aussi beau à Meg et à Jo que ce matin-là, quand, leur longue et triste veillée étant finie, elles regardèrent ce spectacle avec des yeux appesantis par une nuit d’insomnie.

« On dirait un monde de fées, dit Meg en souriant, pendant que, cachée derrière le rideau, elle regardait le soleil éblouissant. Ah ! si mère n’était pas en retard, comme ce serait complet !

— Écoutez ! » s’écria Jo en tressaillant.

Oui, on entendait un coup de sonnette, puis un cri de Hannah, puis la voix de Laurie, qui dit à demi-voix :

« Jo, Meg, la voici ! »