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Le Régime du Corps est divisé en quatre parties principales. La première traite de l’Hygiène générale et des moyens destinés à maintenir l’équilibre physiologique ; dans la deuxième, sont exposés les soins à donner aux organes en particulier : estomac, foie, cœur, yeux, cheveux, etc. ; la troisième partie, entièrement consacrée à la Diététique, énumère les différentes qualités et propriétés de tous aliments, tant animaux que végétaux ; la quatrième, intitulée Phisanomie, apprend à reconnaître les aptitudes morales des individus, d’après leurs caractères physiques.

Ce dernier chapitre, si nous tenons compte du temps où il fut écrit, où on ne jurait que par l’Anatomie et la Physiologie galéniques, n’est pas un des moins curieux. On pourrait y trouver en germe les idées qui, aux XVIe, et XVIIe siècles, prêteront un corps à la doctrine des Tempéraments et des Constitutions.

La troisième partie du Traité, consacrée à la Diététique proprement dite, expose la valeur alimentaire des simples coses qu’il convient à oume user, ainsi que les principes qui doivent présider à leur choix. On y trouve de nombreuses indications concernant l’usage des céréales et des diverses boissons ; le pouvoir nutritif des viandes fournies par les mammifères, les oiseaux et les poissons. Énumérant les propriétés des fruits et des légumes, des œufs, des laitages et des condiments, l’auteur indique maintes fois l’accommodement qu’il juge le plus convenable pour chacun d’eux, et nous renseigne ainsi sur quelques habitudes culinaires du moyen âge.

La description de certains aliments végétaux comme le panic, la segine (que nous croyons être le sorgho), le lupin, le pois chiche, la canne à sucre ; de fruits, tels que les