Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/110

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Corollaire III.

50. Tout ce que nous venons de dire sur l’équilibre dans les propositions précédentes, sera vrai encore, si au lieu des vitesses finies imprimées aux corps qui sont en équilibre, on leur suppose des forces accélératrices qui soient entr’elles comme étoient ces vitesses finies, ou, suivant les définitions données art. 22, des forces motrices qui soient entr’elles comme étoient leurs quantités de mouvement. L’équilibre subsistera encore, il ne faudra que se servir pour la démonstration, du Corollaire II. Chapitre II. au lieu du Corollaire I. du même Chapitre.

Remarque.
Sur l’usage du mot de Puissances dans la Statique.

51. Les puissances ou causes qui meuvent les corps, ne peuvent agir les unes sur les autres que par l’entremise des corps mêmes qu’elles tendent à mouvoir. D’où il s’ensuit que l’action mutuelle de ces puissances, n’est autre chose que l’action même des corps animés par les vitesses qu’elles leur donnent. On ne doit donc entendre par l’action des puissances, & par le terme même de puissances dont on se sert communément dans la Statique, que le produit d’un corps par sa vitesse ou par sa force accélératrice. De cette définition, & des articles précédens, on conclut aisément que deux puissances égales & directement opposées se font équilibre ; que deux puis -