Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/68

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comme les espaces , q’ils parcourent dans des tems quelconques, ces espaces étant divisés par les tems employés à les parcourir[1].

La vitesse d’un Corps mû uniformément, est donc en général comme l’espace divisé par le tems. La vitesse ne renfermant qu’une idée relative, n’a point de mesure absolue, on ne juge point de la vitesse d’un Corps en elle-même, mais en la comparant à la vitesse d’un autre Corps. Ainsi cette maniere de parler si commune chez les Mécaniciens, que la vitesse est égale à l’espace divisé par le tems, n’est qu’une expression abrégée pour dire que les vitesses de deux Corps qui se meuvent uniformément, sont entr’elles comme les espaces que ces Corps parcourent, divisés par les tems qu’ils employent à les parcourir ; expression qu’il faut entendre elle-même dans le sens expliqué par la note.

Du Mouvement accéléré ou retardé.

15. Si les lignes , , (Fig. 3 & 4) représen -

  1. L’espace & le tems étant des quantités de nature différente, ainsi qu’on l’a remarqué dans le Discours préliminaire, on sent bien qu’on ne peut diviser l’espace par le tems ; ainsi quand on dit que les vitesses sont comme les espaces divisés par les tems, c’est une expression abrégée qui signfie que les vitesses sont comme les rapports des espaces à une même commune mesure, divisés par les rapports des tems à une même commune mesure ; c’est-à-dire que si on prend, par exemple, le pied pour la mesure des espaces, & la minute pour la mesure des tems, les vitesses de deux corps qui se meuvent uniformément sont entr’elles comme les nombres de pieds parcourus divisés par les nombres de minutes employées à les parcourir, & non pas comme les pieds divisés par les minutes. Voyez l’Encyclopédie à la fin du mot Equation.