Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/97

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rencontre, ne fait qu’altérer & changer son mouvement sans le détruire, ensorte que le corps ayant, par exemple, la vîtesse avant que de rencontrer l’obstacle, il soit obligé de prendre une vitesse dont la quantité & la direction soit différente de la premiere ; il est évident qu’on peut regarder la vitesse que le corps a lorsqu’il rencontre l’obstacle, comme composée de la vitesse & d’une autre vitesse , & qu’il n’y a que la vitesse qui ait été détruite par l’obstacle.

36. De là il s’ensuit, qu’un corps sans ressort qui vient choquer perpendiculairement un plan immobile & impénétrable, doit s’arrêter après ce choc, & rester en repos. Car il est visible que si ce corps a du mouvement après la rencontre du plan, ce ne peut être qu’en arriere, & dans la direction de la perpendiculaire ; soit sa vitesse avant le choc, sa vitesse en arriere, que je suppose , exprimant un nombre inconnu quelconque, on aura (art, 30 & 35) . Donc est la vitesse perdue par le corps à la rencontre du plan. Mais il n’y a point de raison pourquoi soit plutôt tel nombre que tel autre. Car la seule condition par laquelle on puisse déterminer la vitesse , est qu’elle doit être détruite par le plan : or puisque (hyp.) le plan est inébranlable, il n’y a point de raison pourquoi il anéantiroit plutôt la vitesse , qu’une autre vitesse . Donc le nombre ne peut être plutôt tel nombre que tel autre. Donc il sera zéro. En effet, si la vitesse peut être anéantie par la rencontre