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Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/106

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Dieu, comme le dévot disciple des jésuites ? Ou bien par ton honneur, comme un noble chevalier ? Ou bien peut-être encore par ta seule parole de tzar, comme un fils de tzar ? Réponds.


Dmitri fièrement. L'ombre du Terrible m'a adopté. C'est elle qui, de son tombeau, m'a nommé Dmitri ; qui a remué les peuples autour de moi, qui m'a livré Boris pour victime. Je suis tzarévitch, c'en est assez. J'ai honte de m'abaisser plus longtemps devant une orgueilleuse Polonaise. Adieu pour jamais. Les jeux sanglants de la guerre, les labeurs de ma grande destinée feront taire, j'en ai l'espoir, les angoisses de l'amour. ... Oh ! combien je te haïrai quand l'ardeur de cette lâche passion sera éteinte. Maintenant je pars. La mort ou la couronno attendent ma tête en Russie. Mais, que je trouve la mort comme un généreux guerrier dans une loyale bataille, ou comme un scélérat sur un échafaud public ; ou bien quejem'élève aussi haut qu'homme peut monter, tu ne seras pas ma compagne, tu ne partageras pas mon destin.