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Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/108

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Kremlin, asseyez-vous sur le trône. Alors vous m'enverrez chercher par un ambassadeur de noce. Mais, Dieu m'entend, aussi longtemps que votre pied ne se sera pas posé sur les marches du trône, aussi longtemps que Godounoff ne sera pas renversé par vous, je n'écouterai plus un seul mot d'amour. (Elle sort.)

DMITRI.

Non, il est plus facile de combattre Godounoff, ou de lutter de ruse avec un jésuite courtisan, que de venir à bout d'une femme. Que le diable soit avec elles ! Elles vous entortillent, elles rampent, glissent des mains, sifflent, mordent..., un serpent, un serpent ! Ce n'est pas en vain que je tremblais ; elle a failli me perdre. C'est décidé ; demain je fais marcher l'armée.


Peu de temps après qu'il fut proclamé tzar, Dmitri envoya chercher Marina par des ambassadeurs, l'épousa en grande pompe, la couronna de sa main, ce qui causa un grand scandale, et périt onze jours après ses noces. Restée veuve, Marina se décida plus tard à reconnaître le second faux Démétrius pour son premier mari. Elle en eut un fils qu'elle mit au monde quelques jours après la mort de ce second mari, tué à Kalouga. Elle essaya ensuite de


I III