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Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/138

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tre le pouvoir de son père. Et pourtant le cavalier dirige son cheval et le père commande à son fils.

BORIS.

Le cheval, parfois, jette à bas son cavalier, et le fils n'est pas toujours en pleine soumission devant son père. Ce n'est que par une sévérité toujours vigilante qu'on peut dompter le peuple. C'est ainsi que pensait le premier des Ivan, le dompteur des tempêtes, le sage monarque ; c'est ainsi que pensait son farouche petitfils. Non, le peuple n'est pas reconnaissant de la mansuétude. Fais-lui du bien, il ne te dira pas merci ; pille-le, supplicie-le, il ne t'en voudra pas plus de mal. (Entre un boyard.) Que viens-tu dire ?

LE BOYARD.

On annonce des hôtes étrangers.

BORIS.

Je veux les recevoir. — Basmanoff, attends ici ; j'ai encore à te parler. (// sort avec le boyard.)

BASMANOFF.

Grand et v%ste esprit de souverain ! Que

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