Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/167

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Salomon

Oui, du poison aussi.

Albert

Eh bien, vas-tu me proposer de me prêter, au lieu d’argent, deux cents fioles de poison, à un ducat pièce ? n’est-ce pas cela ?

Salomon

Vous daignez rire de moi. Non, je voulais… peut-être que vous… je croyais… peut-être que le temps est venu pour que le baron meure…

Albert

Comment ! empoisonner mon père !… et tu as osé… à son fils !… Johann, empoigne-le… Et tu as osé !… mais sais-tu bien, âme de juif, chien, serpent, que je vais à l’instant te faire pendre à la porte du château.

Salomon

Pardonnez-moi, j’ai eu tort ; je ne faisais que plaisanter.

Albert

Johann, une corde.

Salomon

J’ai… plaisanté. Voici votre argent.