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Scène III

Le palais ducal


Albert et le duc
Albert

Croyez, sire, que j’ai supporté longtemps la honte de l’amère pauvreté. Si je n’étais réduit à l’extrémité, vous n’auriez jamais entendu ma plainte.

Le duc

Je vous crois. Un noble chevalier comme vous ne saurait accuser son père sans y être contraint. Il y a peu de fils assez dénaturés pour une telle action. Soyez tranquille : je ferai entendre raison à votre père en tête à tête, sans bruit. Je l’attends ici. Depuis fort longtemps nous ne nous sommes vus. Il avait été