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Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/28

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VOIX DANS LE PEUPLE.

Silence ! silence ! Le diâk de la Douma va parler. Silence, écoutez !

(Le diâk paraît sur le perron rouge.)

LE DIÂK.

Peuple ! le conseil a décidé d’essayer pour la dernière fois la force des supplications sur l’âme affligée du régent. Dès demain, le très-saint patriarche, après avoir solennellement célébré la messe au Kremlin, précédé des saintes bannières, des images de la Vierge de Wladimir et de la Vierge du Don, se lèvera ; et avec lui se lèveront tous les boyards, le corps des nobles et les élus du peuple de l’orthodoxe Moscou. Ils iront supplier de nouveau la tzarine pour qu’elle prenne en pitié la patrie orpheline, et qu’elle donne à son frère Boris la bénédiction du règne. Séparez-vous, allez avec Dieu chacun dans son logis, et priez pour que les ferventes supplications des orthodoxes montent jusqu’au ciel.

(La foule se disperse en faisant des signes de croix.)