rer ton consentement pour épouser la fiancée de mon âme, celle qui a ravi mes yeux ; elle n’est point fille d’empereur ; elle est la fille du riche Litéan qui a abjuré sa religion, mais elle est pure comme la lumière des étoiles, elle est vive comme un joli oiseau et douce comme une fleur. »
Le prince Étienne accorda son consentement dans un baiser paternel qu’il déposa sur le front de son fils ; puis le chargeant de beaux présents de noce, il lui donna pour compagnons cinquante guerriers choisis dans le camp.
Les guerriers montèrent à cheval et partirent avec le jeune prince le jour de la Saint-Pierre pour arriver au château du Litéan le jour de la Saint-Démètre.
Mais à peine le riche renégat les eut-il aperçus qu’il ferma les portes de son château et cria du haut de sa tour :
« Que celui qui prétend à la main de ma fille, que mon futur gendre franchisse les murailles et qu’il ouvre lui-même les portes de mon château ! »
Il n’avait pas achevé que Bogdan ayant excité son cheval lui fit prendre un élan superbe et sauta par-dessus les murailles.
« Salut à toi, beau-père ! » dit-il, et il ouvrit les portes pour laisser entrer ses compagnons. À cette vue, le Litéan, le riche renégat, ravi au fond de son âme, caressa avec une douce satisfaction sa vieille moustache et cria de nouveau :
« Que celui qui prétend à la main de ma fille, que mon