Page:Alexandri - Ballades et Chants populaires de la Roumanie, 1855.djvu/212

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Et douce à l’oreille
D’un kobouz en os
Aux notes suaves.
Et voilà, voilà
Que Janock tressaille,
Se lève d’un bond
Et dit à voix haute :

« — Oh ! vous tous, mes braves,
« Vous, mes Haramins,
« Silence, écoutez
« Et prenez les armes,
« Car d’ici j’entends
« La voix d’un kobouz,
« Résonnant au loin
« Parmi la feuillée.
« Donc, alerte, alerte,
« Partez à l’instant
« Pour vous embusquer
« Et barrer la route
« Au pont, au ravin,
« Au val du peuplier,
« Au sentier brisé,
« Au chemin étroit,
« À la source pure
« Qui n’a que peu d’eau.
« Si c’est quelque brave
« Ne lui faites mal,
« Mais si c’est un fou,
« Un efféminé,
« Qu’il soit souffleté,
« Puis laissez-le aller. »