une vive impulsion par l’apparition de deux recueils, que la réputation et les tendances bien connues des fondateurs signalaient fortement à l’attention du public.
C’étaient à Bucarest, le Magasin historique, avec Nicolas Balcesco et Lauriano à la tête ; et à Jassi, le Progrès, qui avait pour principaux rédacteurs Jon Ghica, Michel Cogalniceano et Basile Alexandri.
Travailleur infatigable autant que dévoué patriote, Nicolas Balcesco se voua avec ardeur à la nouvelle tâche qu’il s’était imposée, la recherche et la divulgation des origines et des antiquités nationales, et, dans l’espace de trois ans, de 1841 à 1844, il enrichit le Magasin d’une série d’articles qui, en propageant le goût des études sérieuses, amenèrent peu à peu la nation à compter avec elle-même[1].
Le mouvement libéral de 1848 trouva Balcesco au premier rang des défenseurs de la liberté. Lorsque tant et de si belles espérances vinrent à être déçues, Balcesco, attristé, mais non découragé, revint à ses livres et reprit avec une ardeur fiévreuse son Histoire des Roumains sous Michel le Brave, dont il avait été distrait par la politique. Mais la mort qu’il sentait venir ne lui laissa pas le temps de ter-
- ↑ La force armée des Principautés Roumaines (traduit dans la Revue de l’Orient de 1846, t. x, pag. 81.) Biographie des deux Cantacuzène, les Roumains et les Phanariotes, Biographie de Michel le Brave, Récit de la bataille de Kossova, etc.