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À M. ALEXANDRE WEILL[1]




Mon cher Monsieur Weill,


Notre connaissance ne date que d’un jour, et déjà l’amitié que je ressens pour vous est aussi vive que si elle avait subi l’épreuve de longues années. N’allez pas prendre ceci pour une hyperbole échappée à l’essor d’une imagination méridionale. Le hasard nous réunit : dans une de ces causeries intimes, une discussion venant à s’élever sur les événements et les questions du jour, vous apportâtes, dans les débats, tant de chaleur, tant de verve et d’entrain que je n’ai pu m’empêcher d’y prêter toute mon attention. Vos opinions, certes, ne sont pas tout-à-fait conformes aux miennes ; cependant une de ces sympathies spontanées me poussa à rechercher votre amitié.

  1. Cette lettre était en tête de la première édition.