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il ouvre ses mâchoires, de l’une il touche le ciel, et de l’autre la terre.

— Oiseau des montagnes à la couronne de fleurs ! lorsque mon coursier s’élance, il saute par dessus les mers et vole parmi les nuages.

— Ô Fet-Logofet, aux boucles luisantes, à la voix divine ! ne t’éloignes pas d’ici, ne t’éloignes pas, mon brave chéri, car moi je t’aime à en mourir.

— Ô charmante jeune fille, aux longues tresses d’ébène, au sein vierge ! pour ton amour, je veux acquérir de la gloire ou mourir !




XIV

LA HORA


Voici la hora qui commence au pied du grand chêne ; voici la hora qui tournoie ; viens, ma bien-aimée, près de moi, afin que je puisse te serrer la main, Marie Marioutza, comme hier au soir, à la fontaine.

Allons, fais bien résonner ta kobsa[1], noir esprit

  1. Espèce de mandoline à huit cordes.