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Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/103

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vous et regardez ! » C’était extraordinaire : vues de cet endroit, les toitures des Halles avaient un aspect saisissant. Dans le grandissement de la nuit tombante, on eût dit un entassement de palais babyloniens empilés les uns sur les autres. Il prit note de cet effet, qui se trouve décrit quelque part dans son livre. Et c’est ainsi qu’il se familiarisait avec la physionomie pittoresque des Halles. Un crayon à la main, il venait les visiter par tous les temps, par la pluie, le soleil, le brouillard, la neige, et à toutes les heures, le matin, l’après-midi, le soir, afin de noter les différents aspects. Puis, une fois, il y passa la nuit entière, pour assister au grand arrivage de la nourriture de Paris, au grouillement de toute cette population étrange. Il s’aboucha même avec un gardien chef, qui le fit descendre dans les caves et qui le promena sur les toitures élancées des pavillons. Enfin, quand il posséda tout à fait ses chères Halles, qu’il en connut les divers aspects, les dessus et les dessous, la face et le profil, les larges avenues et les coins ignorés, qu’il se fut même livré à une étude approfondie des environs, des rues adjacentes, de tout le quartier, ce ne fut pas fini : les véritables difficultés commencèrent. Comment se faire expliquer l’organisation intérieure, toutes sortes de rouages administratifs, policiers et autres, qu’il ne suffisait pas de voir fonctionner, qu’il fallait aussi comprendre ? A quels documents écrits recourir ? Il fouilla d’abord, en vain, la Bibliothèque. Rien n’existait sur les Halles