amour idyllique de la nature, des souvenirs du Midi, un retour aux tendresses de son adolescence pour la campagne. On n’a pas oublié les grandes promenades du collégien d’Aix, avec ses deux inséparables, Cézanne et Baille. Et voilà que, seize ans plus tard, le souvenir de la propriété de « Galice, » entre Aix et Roquefavour, donne au romancier l’idée du Paradou.
Pour Son Excellence Eugène Rougon, la sixième œuvre de la série, Zola eut à exercer de nouveau toute sa divination. Le monde officiel du second Empire lui était encore plus inconnu que le monde financier de la Curée. Dépeindre la Cour impériale à Compiègne, quand on n’y a jamais mis les pieds, montrer un conseil des ministres, mettre en scène un chef de cabinet, faire parler Napoléon III, tout cela était hérissé de difficultés. Dix-huit mois de chronique parlementaire dans la Cloche, où il avait rendu compte des séances de l’Assemblée nationale, lui furent d’un grand secours. Pour Compiègne en particulier, un livre très documenté, intitulé : Souvenirs d’un valet de chambre, lui donna à peu près tout. Gustave Flaubert, un des anciens invités des fameuses séries, lui raconta aussi certains détails typiques, non seulement sur la résidence, mais sur l’Empereur lui-même, sur son aspect physique, son genre d’esprit, sa façon de parler, de marcher, etc. Pour le chapitre où est décrit le baptême du Prince impérial, le romancier dut chercher