VIII
le critique
Parallèlement au roman et au théâtre, Émile Zola a toujours fait de la critique. Cela tient à deux causes principales. D’abord, il a toujours éprouvé cette « démangeaison critique » dont parle Saint-Beuve, c’est-à-dire le besoin de juger les hommes et les œuvres ; démonter l’anatomie de quelqu’un ou de quelque chose le tente continuellement. Ensuite, sans fortune, obligé de faire du journalisme, méprisant fortement la politique, n’étant ni boulevardier, ni reporter, uniquement épris de littérature, il a été amené à faire de la critique littéraire pour vivre.
Il y aurait une troisième cause, qui, plus tard, est venue se joindre aux deux autres : la nécessité de se défendre. Attaqué par tous, longtemps seul contre tous, ayant des journaux sous la main et forcé de