Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/258

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D’un geste frémissant écartant le rideau,
Tandis que, déjà sale et blanche de poussière,
La couronne de fleurs tombait sur le carreau.

« Hélas ! murmura-t-il, c’était une chimère.
Oh ! Seigneur, qu’ai-je fait pour que vous, le Puissant,
Vous laissiez éclater ainsi votre colère
Et la laissiez tomber sur un grain de poussière
Que le vent du matin pulvérise en passant.
Pitié ! Seigneur, pitié ! je ne suis qu’un enfant. »

Et, là-bas, il voyait, dans un fougueux désordre,
Rose aux bras d’un amant s’enlacer et se tordre.

« Mes amis se moquaient : ils avaient donc raison.
Je sanglote et mes bras pendent sans énergie.
Avec avidité je regarde l’orgie.
Oh ! quels embrassements et quelle passion !
Ma dague de leur sang n’est pas encor rougie.
Je suis lâche, je pleure : oh ! je l’aimais, pardon ! »

Et, là-bas, il voyait, dans un fougueux désordre,
Rose aux bras d’un amant s’enlacer et se tordre.

« Je les tûrai tantôt, je ne puis maintenant.
Je me sens chanceler, je suis comme en ivresse,
Et je veux être sûr de mon coup en frappant.
Oh ! comme Rosita l’embrasse avec tendresse !