Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/319

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LE DIABLE ERMITE


J’estime qu’un conte badin,
En hiver, par un temps de pluie,
Lorsqu’on se chauffe et qu’on s’ennuie,
Est un remède souverain
Pour chasser la mélancolie.
Le corps perdu dans le duvet,
Et les deux pieds sur un chenet,
On regarde briller la flamme ;
Et, par le doux conte bercé,
On entend chanter dans son âme
Quelque souvenir effacé
Ou quelque rêve caressé.
— Hélas ! chère et tendre madame,
Puisque d’éternelles amours
N’ont duré que quinze grands jours ;
Puisque d’hier le gai sourire
A fait place au long bâillement ;
Et que votre cœur qui soupire,