Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/79

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quand je le reverrais. Hélas ! je ne l’ai jamais revu. Quelques jours plus tard, nous accompagnions ses restes de la maison Dubois au cimetière de Cayenne.

Il me reste à dire que ce fut par Duranty et Guillemet que Zola fit connaissance d’Édouard Manet, lequel, à la suite du « Salon » de l’Événement, devint aussi un des grands amis de son défenseur.

A l’époque où le critique faisait cette campagne dans l’Événement, il habitait, 10, rue de Vaugirard, au sixième, un logement, dont la terrasse donnait sur le jardin du Luxembourg ; auparavant, il avait successivement demeuré, 278, rue Saint-Jacques, encore à un sixième avec terrasse, et 142, boulevard Montparnasse, au second, à côté d’un tir dont les détonations l’empêchaient de travailler. Comme il sortait de l’Événement, il quitta la rue de Vaugirard, et traversa la Seine, pour venir se loger aux Batignolles, avenue de Clichy, au coin de l’ancienne rue Moucey.

Là, commença une autre période. Après la chance heureuse du premier début, vinrent des heures difficiles, un recommencement de misère relative, d’autant plus sensible, qu’une année d’aisance l’avait accoutumé à mener plus largement la vie. Bien que n’ayant pas de situation fixe dans un journal, il arriva toujours, en déployant, beaucoup d’activité, et en acceptant même des besognes peu relevées et peu rétribuées, à se faire avec sa plume une moyenne de trois ou quatre cents francs par mois. Outre divers articles placés ça