Page:Alexis - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/41

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L A B C DES DOUBLES I Pour éviter tourmens et coups. Feu ne fut oncq si chault en fer Comme avront ribaulx en enfer. S’ilz disent, comme bien expers, 585 Que mon sermon je gaste et pers Et que d’eulx seray escondit, Dieu scet bien qu’on fait et qu’on dit, De ce ne me font nulz eflfroiz, Mais tousjours seray prest et froiz. 590 Ou soit en palais ou en tour, A dire le vray tout entour. Geste doctrine est esprouvee Par plusieurs saiges et prouvée. Dieu scet, qui fist tout élément, 595 S’elle dit vray ou s’elle ment. Quelque chose qu’il leur en semble. Rime et raison sont bien ensemble En ces équivoques estrains : Le grain est parmy les estrains.

S’aucun dit : « Frère, que faiz tu ? 

« Tu voiz en mon œil ung festu « Et ou tien ne voiz ung grant fust ; « Ton fait fust bon si ce ne fust ». Je respons que Dieu voyt noz faiz 6o5 Et chascun portera son faix. En toy ne voy festuz ne fustz : Je ne scey qui tu es ne fuz. Mais Je parle a chascun en face, Ms. : 608 Mais parle. — Impr. : 583 Que mon escripture en eulx pers. — 392 approuuee. — SgS Maint docteur la pieca prouuee. — 600 Saucun frère dit. — 602 ne voiez. — 607 que tu es ou fuz.