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II

Le lendemain, 21 novembre.

Nuit mauvaise. Un sommeil entrecoupé de rêvasseries idiotes.

J’étais seul avec elle, moi, dans un wagon qui nous emmenait en Italie. Elle, tout enfant, espiègle, gamine, se penchait imprudemment par la portière. Je voulais la retenir : elle me pinçait et me tirait la barbe… Puis, elle se mettait à tourner la manivelle d’un harmonium luisant à côté d’elle, sur la banquette. Tout à coup, plus d’harmonium ; et, ce que j’avais vu luire, était le lorgnon de Moreau installé à la place de l’orgue. Puis… je ne sais plus ! Le cauchemar. Une fatigante fumée d’imaginations baroques. J’en suis encore moulu. Aussi, maintenant,