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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/264

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V

Un dimanche.

Madame de Lancy assistait au mariage d’Hélène, sans l’avoir connue jeune fille. Mais le père Derval et M. de Lancy étaient du même Cercle. Une certaine intimité existait même entre eux. D’ailleurs, ce M. de Lancy est si léger, si nul et si bon garçon à la fois. Malgré tout, sympathique ! Le noble subsiste en lui : il a une case du cerveau pleine de sa supériorité à lui, et de la supériorité de ceux de sa caste sur ceux qui n’en sont pas. Mais toute sa noblesse ne résiste pas à un verre d’absinthe, à l’excitation d’une nuit de jeu, à l’entraînement d’une fête, même au simple picotement d’une farce à faire, excentricité de commis-voyageur ou folie de collégien en jour de sortie. Ne le voyais-je pas, l’autre jour, chez le coiffeur, tutoyer le garçon qui lui coupait les