brassais aussi sur le front, sur ses beaux cheveux emmêlés de brins de paille.
— Te voilà tout ébouriffée, ma petite… Tu es belle ! tu as grandi depuis que je ne t’ai vue !… Es-tu toujours bien sage ?
Puis, pour la remettre doucement à terre, je me baisse, un genou dans la paille.
— Là ! maintenant il faut aller manger la soupe… Papa se fâcherait ! tu es couverte de paille, tu as l’air d’un diable ! attends… avec mon petit peigne en écaille…
Mes doigts cherchaient déjà dans mon gousset. Mais en me retournant je glisse sur la paille, je tombe assis. Alors, ayant mon visage à la hauteur de ses lèvres, Hélène me reprend. Et, toute rouge, suffoquée d’une rage de tendresse, la petite fille de huit ans riait et me mangeait de baisers…
Hélène est dans les bras d’un autre !