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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/83

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IV

Les préparatifs furent brusqués. Le grand jour arriva, un jour de mars, pluvieux et glacé. Il faisait un grand vent. Le mariage à la mairie eut lieu vers minuit. À minuit et demi, les voitures arrivaient devant Saint-Jean. L’église était pleine. Malgré le vent, malgré l’heure avancée, tout Noirfond était là : noblesse, bourgeoisie, peuple. Mille regards curieux dévisageaient mademoiselle de Grandval. Il n’y eut sur elle qu’une voix : on la trouvait disgracieuse et laide sous son voile de mariée. Pendant la messe, l’église fut pleine de va-et-vient et de chuchotements. Zoé, qui se sentait toute cette désapprobation derrière les épaules, était blême dans ses dentelles. La naïve satisfaction peinte sur le visage d’Hector l’agaçait.

Elle lui en voulait de s’être sottement amouraché