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L’INFORTUNE DE MONSIEUR FRAQUE

Isnard n’avait qu’à oublier un seul jour de lui donner son avoine et son morceau de sucre, Isnard serait chassé ! C’est que lui aimait les bêtes « plus » que les gens, et il préférerait perdre « un parent plutôt que sa jument… » À onze heures, une cloche sonnait le déjeuner, et M. Fraque passait dans la salle à manger. Soir et matin, le couvert de madame était mis. Mais, par an, elle ne mangeait pas trente fois en tête-à-tête avec monsieur.

Bientôt cette affection humaine pour sa jument ne suffit plus à M. Fraque. Il eut une levrette. Il plaça dans son cabinet de travail une grande cage, où des serins nichèrent. Avec les années, cette passion pour les animaux prit de telles proportions, qu’ayant été appelé à présider un comice agricole dans une petite ville voisine, M. Fraque en revint avec la fantaisie de l’élevage des porcs.