On verra, par le tableau qui suit, que l’abolition du servage dans la plupart des contrées de l’Allemagne est très-récente. Le servage n’a été aboli :
1o Dans le pays de Bade, qu’en 1785 ;
2o Dans Hohenzollern, en 1789 ;
3o Schleswig et Holstein, en 1804 ;
4o Nassau, en 1808 ;
5o Prusse. Frédéric-Guillaume Ier avait détruit, dès 1717, le servage dans ses domaines. Le code particulier du grand Frédéric, comme nous l’avons vu, prétendit l’abolir dans tout le royaume ; mais, en réalité, il ne fit disparaître que sa forme la plus dure, leibeigenschaft ; il le conserva sous sa forme adoucie, erbunterthænigkeit. Ce ne fut qu’en 1809 qu’il cessa entièrement ;
6o En Bavière, le servage disparut en 1808 ;
7o Un décret de Napoléon, daté de Madrid, en 1808, l’abolit dans le grand-duché de Berg et dans divers autres petits territoires, tels qu’Erfurth, Baireuth, etc. ;
8o Dans le royaume de Westphalie, sa destruction date de 1808 et 1809 ;
9o Dans la principauté de Lippe-Detmold, de 1809 ;
10o Dans Schauenburg-Lippe, de 1810 ;
11o Dans la Poméranie suédoise, de 1810 également ;
12o Dans la Hesse-Darmstadt, de 1809 et de 1811 ;
13o Dans le Wurtemberg, de 1817 ;
14o Dans le Mecklembourg, de 1820 ;
15o Dans l’Oldenbourg, de 1814 ;