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LES RUINES DE PARIS

circonstances, la fourmilière plus vaste dont je fais moi-même partie.

Un jour, jour de malheur ! mon ami Robert vint me demander à diner. Convive aimable et enjoué, point bruyant ni bavard, il est un des rares élus qui connaissent le chemin de mon paisible domaine. Après le café, nous nous accoudâmes à l’une des fenêtres de la salle à manger. La nuit était venue, pas une étoile ne perçait le ciel noir. Mon ami tira sa pipe, la bourra avec soin, un peu trop même, car il dut, pour l’allumer, enflammer l’une après l’autre trois au quatre allumettes. Quand il eut bien fumé et abondamment craché, il cogna le fourneau de sa pipe contre la fenêtre pour en faire tomber la cendre ; puis il