Page:Alfred Franklin - Les ruines de Paris en 4908.pdf/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
112
LES RUINES DE PARIS

la ceinture, et son genou gauche, un peu relevé, semble retenir seul les mille plis de son vêtement prêt à tomber. Le torse est souple et vivant. La poitrine rappelle ces jolis vers de l’Anthologie :

Voyez-vous ces veines d’azur,
Légères, fines et polies,
Courant sur des seins arrondis
Dans la blancheur d’un marbre pur[1] ?

La tête, noble et fière, exprime la puissance consciente d’elle-même et sûre de toujours vaincre. Les deux bras manquent malheureusement, et nous les avons cherchés en vain. M. Cheva-

  1. A. de Musset, dans l’Anthologie française, II, 4, 9. — Ces vers montrent bien dans quelle grossière erreur sont tombés les scoliastes qui prétendent que les poètes français faisaient toujours alterner les rimes masculines et les rimes féminines.