Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

177 !

ARClMBOl.ni ARCUDIUS

1772

de Bun époque qui doui est surtout connu par Pou

suivant : Catalogo ove Arcimboldo,

no, a & de

figlittoli d’iddioe membri di Cristo, i quali ne loro

scritti cercano la riformazione de '"'""

con una riposta de Petro Patdo Vergerio, in-8°, s. I.,

1554,

PI, scriptorum Mediolanensium, in M., tlilu. 1945.

B. Heubtebize.

    1. ARCUDIUS Pierre##


ARCUDIUS Pierre, controver.-iste du XVHe siècle qui a laissé un nom dans la science. Né a Corfou en

1502 ou 1563, il entra au collège grec de Rome en 1578 et passa quatorze années. Il fut le premier élevé de cet établissement naissant qui obtint le grade de docteur (24 janvier 1591). Quand il soutint ses thèses. Arcudius était déjà prêtre. A cette même époque, un grand mouvement de conversion agitait les populations rut ! soumises au sceptre des rois de Pologne. L'évéque latin de Luck. Bernard Maciciwski, plus tard cardinal, se trouvait a Rome pour traiter, au nom de Sigismond III, cette grave affaire de l’union. En repartant pour la Ruthénie, il obtint du pape Grégoire XIV d’emmener avec lui le nouveau docteur de Saint-Athanase afin de s’en servir pour la défense de l’union et la réforme du clergé rulhene. L’Iiistoria collegii Grxcorum de urbe, à qui j’emprunte les détails de cette mission, fait honneur a Arcudius de la conversion d’Hypace Pociey, l’un des fondateurs du catholicisme rulhene. Cf. E. Legrand, Bibliographie hellénique du xvw siècle, in-8°, Paris, 1895. t. iii, p. 21 't. Devenu évéque de Wlodimir (1593), Pociey confia a son jeune maître dans la foi l'école de la Confrérie de Brzesc, en lui cédant pour son entretien le village de Torokanie, détaché pour ce motif de l’archimandrie de Zydyczyn. Par un diplôme du 23 août 1599. Sigismond III approuva cette cession, mais sous la réserve, dit le privilège royal, « qu’aussitôt après l'établissement d’un collège ou d’un séminaire pour les jeunes gens de la religion grecque, Pierre Arcudius s’appliquerait à les instruire dans la pratique des bonnes mœurs et la profession de la foi grecque sous l’autorité du pape. » Actes de la Russie occidentale, t. iv. Cette condition ne tarda pas à être remplie. Pierre Arcudius vint enseigner au collège grec de Vilna. et bientôt Sigismond et Pociey s’empressèrent de reconnaître ses services par de nouvelles libéralités. Un diplôme royal du 4 mai 1601 lui accorda l’archimandrie de Lawryszew, tandis que, de son côté, le métropolitain le nomma archiprêtre de Pinsk,

Nui) content de former les jeunes clercs à la science et aux vertus ecclésiastiques, Arcudius mit sa plume au service de l’union. En 1597. le calviniste Lironski avait publié, sous le nom emprunté de Christophe Philalèthe, un violent pamphlet contre les catholiques, VApocrisis. Arcudius le réfuta par VAntirrhisis, qui parut sans nom d’auteur à Vilna, en 1600. Cet ouvrage est d’une importance capitale, a cause des nombr pièceoriginales qu’il contient ; elles ont été réimprimées presque toutes dans les Actes </< la Russie occidentale. En 1602, Ai cudius publia, à Cracovie, l’opuscule de Bessarion sur la Procession du Saint-Esprit, et. l’année suivante, les Inscriptione » de Jean Beccos sur le même sujet,

I qu’il resta en Pologne, Arcudius prit une part active auz affaires de l’union ; après le métropolite Poci j le savant professeur du collège grec fut

l’homme de Vilna qui travailla le plus, a cite époque, pou, le bien (le l'Église rulhene. lai 1609, il quitta

r< tin i a Borne, En partant, il l’ut chargi le ne tropolite de faire connaître au pape l'état de l’union. Voir Ibeiner. Monumenta Polonie historica, t. iii,

p. 296, et le rapport de lUitski a la S. ('.. de la Protide en 1623, dans Harasiew ic/, Annales Ecclesim

ruthenm, in 8°, Lemberg, 186*, p B8 261 Cf. A

es au XTW riéi /<-. £ Josaphat, in-B » , Pari-, 1897, t r, p. 1 1 " a

Arcudius entra, a titre de théologien, dan » la

rdinal Scipion Borgtu du pape

Paul V. II demanda alors et obtint l’autorisation de

au rite latin. Ami de la retraite et de I, -tude. il

se trouva bientôt mal à l’aise dans le palais bruyant des Borghi lai " l, . Il u " Uite P 101

Ce fut là qu’il passa les dernières années de SS Avant perdu, à la suite d’un accident. jambes, Arcudius se faisait transporter tous les matins dans la bibliothèque du collège et ne rentrait dan cellule qu’après le coucher du soleil. Il mourut en 1CU3, et fut inhumé dans l'église de Saint-Athanase.

Dans la controverse où il excelle, Arcudius ne le cède à personne dans l’art d’injurier ses advi Ces*

la son grand défaut, au témoignage de Goar, d’Eus. Renaudot et de la plupart des historiens. Il n’a point songé qu’en exagérant la vérité, on l’outrage plus qu’on ne la détend. On aurait tort pourtant de soupçonner sa su rite et sa bonne foi. Missionnaire avant d'être écrivain, il écrivit comme il avait prêché, et l’on sait que la dication n’est pas ennemie de l’exagération. Léon Allatius, qui ne pèche point par excès de tendresse envers ses compatriotes, a porté sur notre auteur un jugement qui restera, semble-t-il. celui de 1 histoire : IV | integer, veritatestament, sectariorum Iwstis, quorum et nomina abhorruit, files tamen aequo ardentius ; et. cum posset ssepenumero ralionibus, iniurii » maluit tntari sententiam ; sic, dum oninia quæcumque excerpserat m quocumque argumento dicere studet, plerumque a proposilo digressionibus, iisque lungissimis, rem et orationem perturbât : stylo grxco, quo sibi nimium plaudebat, infclicior, quidquid dixent Balthasar Ansideus. De Ecclesim occident, atque orient. perpétua consensione, in-4°, Cologne. 1648, col. 999. Balthasar Ansidei avait cru pouvoir dire qu Athènes ellemême n’avait pas été aussi atlique que le langage de Carvophvllis et d Arcudius.

Voici, dans leur ordre chronologique, les divers ouvrages de notre auteur : 1° 'AvT(ppT)ffi « sne Apologia contra Christophorum Philalethem (en polonais. in-i. Vilna, 1600. Cet ouvrage, dédié à Léon Sapihea. grand chancelier de Lithuanie. a paru sous le voile de l’anonyme, mais la paternité d Arcudius sur cette réplique au pamphlet de Tronski est incontestable. M. E. Legrand possède en manuscrit le texte latin de l Antirrhesis, avec cet intitulé : Pétri Arcudii Corcyr&t Apologia advenus Christophorum Philalethem. Voir Bibliographie hellén. du IVIP siècle, t. ai, p. 222. 2° A rionis cardinalis, archiepiscopi Nicseni, Opuscuhtm de processions Spiritus S. ad Alexium Lascarim l’hilanthropinum, in-4°, Cracovie. 1602. Dans l'épître dédicatoire. adressée à Bernard Maciciwski. alors é-vêque de le. Arcudius remercie son bienfaiteur de la protection qu’il lui accorde depuis de longues année* hinc multis annis. Cf. Legrand. op. cit., p. 226. l"ne traduction polonaise de Cet opuscule fut publiée a

covie en 1605, dans le même format. Legrand, op p. 230-231. 3° Joannis Beeà ConstantinopoliXam Iriarchm, îtueriplionet, m tententias tanctorum trum. quasde procession » Spiritus Sancti collegit, in-4°, Cracovie, 1603. i° Libri VII de concordia Ec< dentalis et orientai »  » i « septem tacramentorum administrât icne, in-fol., Paris, 1619. 1626 ; m -. 1672. Cet ouvrage, dédie a Sigismond 111 « i est le principal titre de gloire d’Arcudius ; i celui qui lui a valu le plus de reproches. L’n italo

de Reggio, Jean-Baptiste Catumsyritus, le r

le livre suivant ; Vera utriu torum concordia, in-4 :, ""', a

theologica quontmdani danss. vironan posteriorum