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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/254

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ART CHRÉTIEN l’HIMITIF

3. Les sarcophages.

A côté du l

snlium de la catacombe et de la forma du cimetière en I lein air, tombes ordinain di i hrétiena dani les pn mien Biècles, il existe des sarcophages. Ces monuments qui étaient rares avant Constantin à cause de leur prix , i, |, i manque dei marmorcu ii chrétiens, se multiplient à partir de cette époque non seulement à Rome, mais encore dans Ii - provinces. Toutefois le style est gém ment grossier, les figures mauvaises, les types moins nobles et manquant de naturel dans le mouvement et dans la pose, les plis raidea et lourds. L’art profane contemporain exerçait son influence sur l’artiste chrétien : il est intéressant de constater des attaches nombreuses à ses procédés ordinaires. Dans les trois premiers si< clés, certains sarcophages ne se distinguent en rien des monuments païens : ils ont des représentations indifférentes et inoffensives. Mais on trouve aussi des monuments avant un caractère franchement chrétien. Les sujets, qui sont les mêmes que ceux des fresques des catacombes, sont, sur les plus anciens monuments, relativement simples malgré leur symbolisme, peut-être même a cause de lui. Dans la suite on les développe et on en adopte quelques nouveaux. A partir du iv siècle, des sujets très nombreux couvrent souvent une seule et même surface, formant tantôt une composition unique, tantôt des compositions juxtaposées et superposées, dans lesquelles on ne trouve que rarement un ordre logique ou chronologique ou une idée dominante, par exemple, le célèbre sarcophage de Saint-Paul, du IV » siècle, aujourd’hui au Latran, n" 10’t. Voir Hg. 19, col. 1713-1714. A partir de la seconde moitié du iv siècle, ces compositions représentent surtout des sujets bibliques et historiques ; dans la suite elles sont fréquemment remplacées par des scènes idéales et imaginaires. A cette époque, on passe à Ravenne par une certaine renaissance de la sculpture des sarcophages. Parmi les monuments les plus anciens et les plus célèbres il faut citer le sarcophage de Livia Primitiva, ii° siècle, aujourd’hui au Louvre, Garrucci, tab. 296, 3 ; celui du Bon Pasteur, de la via Salaria, qui est même plus ancien, au Latran, n- 181, Bullett., 1891, p. 55 sq., celui de laGayole, près de Marseille, du IIe siècle, dans Le Blant, Sarcoph. de la Gaule, p. 157, 215, pl. 59, 1 : enfin celui de Junius Bassus, à Saint-Pierre. Grisar, dans la Rôni. Quartalschrift, 1896, t. x, p. 313 sq.

Ficker, Die altchristl. Bildwsrke im… Lateran, Leipzig, 1890 ; Crousset, Étude sur l’histoire des sarcophages chrétiens, Paris, 18-sô ; Beisscl, Bilder aus der Geschicht ? der altchristl. Kunst und Liturgie in Italien, c. i, Fribourg-en-Brisgau, Le Blant, Étude sur les sarcophages chrétiens antiques de la ville d’Arles, Paris, 1878 ; Id., Les sarcophages chrétiens de la Gaule, 1886 ; Prost, Revue archéol., 1887, t.x.fasc.l", p. 829-344 ; fasc. 2, p. 51-60, 195-207 ; Kraus, op. cit., t. i, p. 231-2ô3 ; Garrucci, Storia, t. v, tab. 295-404 ; etc.

4. Sculpture sur bois.

De cet art il ne nous reste qu’un seul monument, unique en son genre : la porte de Sainte-Sabine, du Ve siècle. Les panneaux qui sont encore conservés, renferment pour la plupart descènes bibliques ; l’un d’entre eux montre la plus ancienne représentation de Jésus crucilié entre les deux larrons.

Kraus, ReaUEncyclopddie, t. u. p. 861-864 ; Berthler, La porte deSainte-Sabiwe, Fiibourg, Suis8e, 1892 ; Wiegand, I>o » ottchrw(J. Hauptportal an der Kirche der id. Sabina, Trêves, 1900 ; etc.

5. Les ivoires.

Dans les catacombes on a trouvé un p. lit médaillon représentant le Christ, du IV ou du V » siècle. Les autres monuments sont des diptyques, des plats de livres, des reliquaires, comme la célèbre lipsanothèque de Brescia, du iv siècle des boites à hosties, par exemple, la pyxide de Berlin, peut-être de la même époque. La chaire de l’évêque Maximin de Ravenne appartienl au r siècle.

u. Grœven, Fruhohristl. und mittehUttrl. Elftnbeinwt

I


.". Petits objet uns. — Ils ont leur importai

même au point de vue tliéologique. Ce sont, par exemple, des anneaux, des sceaux, des médailles de dévotion, lampes, des vern ou a fond d’or. Quelques de cederniers sont de la fin du nr siècle, le plus grand nombre du IV e.

Krau 8 ; Volpel, Die ultchr.’.

Garrucci, Velri ornait de fi.

, n OrO, -t- édit.. 1

II. L’art chrétien, lied théolociqie. — Au sujet de la valeur théologique de l’art chrétien, il y a eu bien des erreurs résultant généralement ou du manque de connaissances ou d’un système religieux préconçu. Les Schult/e, Holler, Aube-, etc., déclarent hardiment que dans les catacombes il n’y a rien de spécifiquemei tholique ; les autres voient toute une théologie, un manuel en images peintes (ou sculptées), une sorte de catéchisme complet des pauvres et des illettrés. Catboli pies < t protestants s’efforcent de i tirer les catacombes de leur côté i.La vérité est dans le juste milieu." Évidemment, dit fort bien M. Marucchi. Éléments…, 1. 1. p il ne faut pas exiger des monuments plus que des allusions ; ne serait-il pas ridicule de chercher, même dans nos cimetières modernes, une exposition du do r Une seule pensée devait être dominante, celle de la vie future… ; le symbole important était celui qui y faisait allusion. Les autres symboles étaient là secondairement ; quand ils étaient dogmatiques, ils rappelaient la foi qu’avait professée le chrétien dont ils ornaient la tombe. » A ce point de vue. l’art chrétien constitue une source précieusede renseignements sur les croyances religieuses de la primitive Église. Cela ressort incontestablement des considérations suivantes : 1° Les monuments général, sont par eux-mêmes des témoins du p Cicéron, In Yerr., act. II. un, c. xc. Ces témoins ont l’avantage d’être plus immuables que les écrits et de parler plus vivement et souvent plus clairement à 1 intelligence. Horace, De arte poet., 180, 181. Il en est de même des monuments chrétiens qui portent n sairement l’empreinte du christianisme _ <rac lère de ces monuments est a la fois religieux, symbolique et didactique. :  ; I - es où l’artiste a puisé les idées qu’il revêt d’une forme sensible sont d religieuses : la Bible, les écrits ecclésiastiques, pour les morts, les liturgies funèbres, la prédication orale, etc. i° L’art chrétien primitif, étant une création de l’esprit chrétien populaire, exprimait nécessairement I 3 idées religieuses des premiers fidèles et. par le lait même, les monuments contribuaient à leur tour à en provoquer de semblables dans l’esprit de ceux qui les voyaient. Cette observation devient encore plus importante, si nous admettons — ce qui s’impose pou cyclesde la chapelle grecque, des chaml inents et plusieurs autres monuments — une surveillance de la partde l’autorité ecclésiastique, qui des idées a l’artiste et le dirigeait dans l’exécution c. travaux.."> La comparaison des monuments avec le lansi clair des inscriptions qui ont le même but. Voir

l-.Hi.I-. M’1 1 1 1 : CHRÉTIENNE.

Les monuments ont donc une vraie valeur théologique. Pour la déterminer, il faut fixer le sujet, ce qui est relativement facile, et en pénétrer le sens. Les conditions suivantes sont nécessaires pour cela : 1 « connaître parfaitement les différents monuments d< chrétien, soil par autopsie soit par une description fidèle de tout ce qui se rapporte à la form de conservation, au style, à l’âge, etc. ; ’' Wilpert, Katakombengemâide und ihre alten Copien, Fribourg-en-Brisgau, 1891 ; Nuovo bullett., t. vi. p, > ; sq. et ailleurs, a montre que dans nombre d