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Ain CHRÉTIEN PRIMITIF


p, 174 iq. Elle l'était également, selon saint Paulin de Noli lui, 17, P. /.., t. i.xi, col.

dans sa petite basilique de I undi, et on la % « » 1 1 en

iiil lnii a Saint Apollinaire-le-Neuf, a Ravenne.

, tab. 284, 1. Sur la terra colla de la bibliothèque

Darberini R mi. Garrucci, tab. 165, 8, et mieux, dan Aii /, , ii, i. Ehrengabe tu/m ro, Geburlttage de HossU,

! >02. p. 1-8, le sujet n’est pas moins clair. Le Christ ju^ « -.

ii i lire, entre sii apôtres, pareillement

rticulant, Matth., xix. 28 ; en J>as, la foule n par une grille ; autour le mol difficile à lire : vie to n [ta], La punition et la récompense j Boni ^> i ji i » .j i j p n des instruments de supplice et par des sacs d’argent t> i-. que les empereurs en jetaient quelquefois au peuple, par exemple, dans un bas-relief de l’arc de Constantin. La nature de cette récompense est indiquée par la croix et par le monogramme du Christ qui ornent Les L’idée « lu jugement est encore exprimée dans VEliniaBia, riiTOiu.ao’faTO’jOpdvov, Ps. i.xxxviii, 15 ; Eph., VI, 15, qui n’est autre que la représentation d’un trône sur lequel sont placés les emblèmes du Seigneur. Elle apparaît pour la première fois sur un sarcophage de Tusculuni. Bullett., 1872, p. 123 sq., où on voit sur le trône le % entouré d’une couronne, Matth., xxiv, 30, et sur une pierre gravée, du iv c siècle, à Berlin, C. I. Gr. n. 9080, où l’inscription IX i » ( ;./0J ;) avec les monogrammes PAT[Xoç] et 2AY [Xoç] et une étoile ('.'(entourée d’une couronne indiqueraient le sens de la figure. Cette explication de M. de Hossi n’est pas admise par tous. Des représentations analogues se trouvent sur des mosaïques, par exemple, à Sainte-Marie-Majeure, Garrucci, tab. 211, et au baptistère il< Sainte-Marie in Cosmedin, à Ravenne, Garrucci, tab. 251, où le trône est placé entre les deux apôtres Pierre et Paul. Ainsi l’art chrétien primitif ne représente que des idées assez vagues du jugement général.

Wilpert, dans Ou mpte rendu du 1 1' Congrès scientifique internat. ilr.< catholiques, 1891, sect. historique, p. CC-G8 : Kiaus, op. cit., t. i, p. 201-203 ; M., Die Wandgemâlde inderS. Georgsl zu Oberzell, Fribourg-en-Brtsgan, 1884, p. 15-22 ; Springer, Vus jùngste Gericht, dans Repertorium fur Kunaturiasenschaft, I 84, t. vii, p. 375-404 ; Voss, Dus jiingste Gericht in d>-r bitdenden Kunsl des /< iihen Mutelalters, Leipzig, 1884 ;.1 Die Darstellung des Weltgerichtes bis auf MicheUmgelo, Berlin, ls83 ; Durand, Élude sur l'Étimasia, symbole du dernier, Chartres, 18C7.

4. Le purgatoire et l’enfer.

Les anciens monuments artistiques n’y font aucune allusion directe. Cela ne doit étonner personne. Interprète des sentiments d’allégresse qui, selon l’apôtre, douent animer les fidèles, l’art chrétien repousse toute représentation de caractère effrayant et lugubre. Il ne retrace ni les scènes de la passion, ni les martyres, ni les épouvantes de l’enfer : le contraste avec l’art païen et avec celui du moyen âge est manifeste.

5. Le ciel et ses joies.

o) Le jardin céleste. — Certaines inscriptions, par exemple, Rôm. Quartalschrift, 1888, t. n. p, 312 ; de Ro--i. Ine. christ., t. i. p. 111. n. 317, plusieurs actes de martyrs, par exemple, la passio s. Perpétua, c. iv, et quelques textes liturgiques,

ludot, Lit. orient., t. l, p. 73, nous permettent de penser que les premiers chrétiens se figuraient le bonheur éternel sous le symbole d’un jardin délicieux, avec des plantes, des rieurs, des arbres, des oiseaux et di Dans l’art chrétien, le jardin est représente de di manières. Mais les accessoires changent souvent, [ci, le Bon Pasteur qui y porte la brebis, symbole di

1., ou qui y reçoit laine orante dans la compagnie

des antres brebis. Là, c’est un saint qui l’j conduit, par

exemple, sainte Pétronille, à Domitille. Bullett.. pi. i. Sur d’autres monuments on fait abstraction du pas ti ur, et l'âme apparaît sous la même forme et avec le entourage, auquel s’ajoutent des colombi s symbolisant ail^sj les, 'uiies drs défUntS. Les plus belles i, pr, aentations de ce genre sont celles de la crypte de’cinque

sanli, i Saint-Calliste de la (in du i

a tôt t., t. m. pl. i-iu, et celle du cubiculum dit / a la même calacombe, d

op. i il., t. n. p. 349-3ÔI. Wilpert,

, /, -, Si

réduite : ou ne voit que la colombe sur un arbre du jardin ou I aine orante avec l’arbre. A partir du on représente le palmier a la place de l’arbre ordii. Mir les fresques, plus souvent sui Burtout dans les mosaïq it, ou

simplement la main divine, couronne la tête du bienheureux. Perret, op. cit., t. I, pl. vi-vn ; Garrucci. tab. 9 106, 1 ; 380, 3, Kaufiuann, op. cit., p. 174

b) Le banquet. — Dans une fresque de Domitille, de la fin du ie siècle, Bullett., 1865, p. 42 ; Garrucci, tab. 19, 1, dans plus d’une demi-douzaine de peintures de la seconde moitié du nie siècle, à San, t-Marcellin, et sur plusieurs fragments de sarcoph ucci, tab. SOI, 15 [Bullett., 1866, p. 41. pl. 3j ; 401, 13 ; 37 iol.lti, on représente le bonheur du ciel sous le symbole d’un banquet. Parents et enfants sont placés autour d’une table demi-circulaire, mangeant et buvant ou tendant la main ers un trépied qui supporte un poiDeux jeunes femmes, deux servantes, debout ou apres des conviés, leur versent à boire et des inscriptions sur les fresques les interpellent des noms d’Ire : d’Agape : Irène da calda. ou porge ralda, Agape tuisce mi, ou misce tiobis. Le plus grand nombre des archéologues voit dans ces banquets non pas li mais une allégorie de la félicité paradisiaque. Cette indiquée dans l'Écriture sainte. Ps. xx.xvi, 9 ; Is.. lxiv, 4 ; Luc, Xiv. 15 ;.xxil. 29 ; Apoc, VII, 10. (Lait familière aux premiers chrétiens. Beaucoup d'écrivains, les actes des martyrs, par exemple, ceux des martyrs de Lyon Acla Carpi, Papyli et Agathonicæ du temps de Marcvmvle, les liturgies funèbres, les inscriptions elles-mêmes parlent de l’admission de lame au banquet divin. Le mets qui y est invariablement servi, le poisson avec ou sans pain, n’est autre que le poisson par excellence, l’i/0- ;. Vu la signification bien connue de c l’intention de l’artiste est manifeste : au ciel il n’y a qu’une nourriture : c’est du Christ même que

sent et se saturent les commensaux de la table divine, pendant que la « Paix x et la a Charité » servent li un rafraîchissant du paradis. Ces explications d. M. de 1 Bullett.. 1JSS2. p. 126 sq., et ailleurs, sont certaines. Elles s’appuient sur le caractère symbolique de l’art chi primitif, sur la nature du mets, sur les paroleinscriptions, sur les figures symboliques environnantes et sur les textes mentionnés plus haut. Ajoutons un banquet du cimetière Ostrien, de la même époque. Sur la lunette d’un arcosole on voit au milieu une orai. droite, les cinq vierges portant des flambeaux, qu Wilpert prend pour les cinq vierges folles arrivi relard ; à gauche, quatre vierges assises à une bible : la cinquième dont la place est vide, est l’orante du milieu. Wilpert. Die gollgeweihten Jungfrauen, l’ribouiBrisgau, 1892, p. 00 sq.pl. n. 5. — Les colombes qu’on trouve parfois mangeant des grappes de raisins ou chées sur le bord d’un vase et - ut du contenu.

par exemple, à la crypte de' cinque sanli. rappellent avec les acclamations : t-.m h ' t. II, pl. xi vu. 7. et d’autres semblables, le ; s. fini Marc. xiv. 25. et sont un emblème des tideles qui -.abreuvent de la béatitude éternelle.

c) La maison de Dieu. — Moins ancienne est la représentation du ciel sous la forme d’une basilique id d’une maison, Joa., xiv. 2, OU d’un palais « où J Irène parmi ses martyrs dans la cour intérieure, et distribue aux (lus la récompense éternelle. Cette cour

sle ressemble au parvis entouré de colonnes qui donnait accès aux basiliques. Pératé, ; '. cit., p. 15t. et était fermée par des rideaux brodés, suspendus à