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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/346

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ATHANASE [SYMBOLE DE SAINT

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Sed necessarium est admlernam n luletn <> incarnationeni quoque Domini nottri ' li fldeliter

ai, il faut qu’il j ait eu quelque raison particulière ci pressante. On allègue comme raison, je le sais, d’un l’apollinarisme qui n'était au fond « pic le monophysisme, el de l’autre, certaines doctrines de Léporius

ci de Jul i i clane qui touchaient de bien près au

rianisme, si elles n'étaient le nestorianisme luiméme. Mais n’est-ce pas accorder à i. aux

di rnières surtout, 1 1 * j » d’importance que de les supj

dans le développement dogmatique dont nous nous occupons ?.Mieux vaut, ce me semble, descendre au moins jusqu'à la période nestorienne de 00-440, pour fixer le tri-minus a quo de la rédaction du Quicunque.

M. Harnack, Dogmengeschichle, i. iii, p. "270, voudrait non-, faire descendre plus bas encore, et nous entraîner jusqu, iu commencement du vr siècle, du moins pour la partie christologique de noire symbole. Il s’appuie sur la présence au verset 36 des mots qui passus bst, descendit ad iNfBROS, sedet ad dexteram dei pains OMtfiPOTBNTis, qui représentent la recension gallicane el plus récente du symbole des apôtres, et des mol nostra salute, écrits sous l’influence du symbole de Constantinople. Mais ces observations ou bien n’ont pas d’objet, ou bien n’ont pas la portée qu’il leur donne. La clause passas est n’est pus, il est vrai, dans le ieii symbole romain, ni dans celui d’Aquilée vers : i'.H » , mais elle se trouve dans le symbole de l'Église île Milan, llabn, Bibliothek der Symbole, S 20, 21, et dans un symbole africain de saint Augustin, Serai., ccxii, I. P. L., t. xxxviii, cul. 1059 ; cf. Serm., ccxiv, 7, ibid., col. loti'.), dont le Quicunque, nous lavons dit, est largement tributaire. L’ancienne et vraie leçon du Quicunque n’est pis descendit ad inferos, mais bien ad inferna ; ce n’est pas sedet ad dexteram dei patris omnipotent ! *, mais bien ad dexteram patris ; et quant au passas est pro nostra salute (pro salute nostra), il suflil de remarquer que ces mots se trouvent non pas seulement dans le symbole de Constantinople, mais aussi dans celui de Nicée, connu certainement en Occident au v siècle.

On peut donc retenir la date de -4.10 comme la plus baute qu’il soit possible d’assigner au Quicunque. La plus basse sera naturellement fixée par les premières mentions ou citations que nous en trouverons dans les auteurs. Or la plus ancienne est peut-être ce commentaire de Portunat dont il a été plusieurs fois question. Malheureusement, il est impossible de dire au juste a quelle époque appartient ce document. Le nom de Fortunat n’est donné que par un seul manuscrit, celui de Milan, Ambros. M. ÎS. 7<S, xie siècle, et le biographe de l'évêque de Poitiers n’a conserve aucun souvenir d’un commentaire du Quicunque écrit par lui. Un autre manuscrit de Saint-Gall, aujourd’hui perdu, mais édité par Godalst, Manuale biblicum, Francfort, 1610, attribuait ce commentaire à Euphronius : Euphronii presbyleri exposilio ftdei catholica beati Athanasii. Dom (>. Morin, loc. Cit., p. 070. a vu dans cet Kuphronius un ami de Fortunat, Kuphronius, évoque de Tours, élu en 555, mort vers 572 ; M. Hurn, plutôt Euphronius, évéque d’Autun (450-490). Cette dernière opinion supposerait que le Quicunque a été composé vers le milieu du V siècle. Mais rien n est certain. — Que si l’on fait abstraction du commentaire de Fortunat, on trouve noire symbole ialé dans [g célèbre canon du concile d’Autun tenu vers 07<i, sous l'évêque saint Léger : Si qui » presbyter, aut diaconus, subdiaconus, clericus, symbolum quod, sancto inspirante spiritu, apostoli tradiderunt, et (idem sancti Athanasii prsesulis irreprehensibiliter non recensuerit, ab episcopo condamne tur, Burn, (oc. cit., p. i.xxviii. Cf. Mansi, Concil., t. U, col. 125. En 633, i - quatrième concile de Tolède en incorpore dans sa déclaration doctrinale des fragments dont on ne Bau noéconnaitre l’origin oncil., t. x.eoi. oir, ,

616 ; i t le préaident du concile, samt Isidore d<-.--.Mlle n lui mention dans deux le) I i duc

Claudius, P. /… t. i uxiu, col. 90 1 évéque Eugène, ibi dont on a < ont

sans raison suffisante, l’authenticité. Enfin, n vons noire symbole cité dans le sermon ccxxrr, b nu ut attribué à saint Augustin, el qui est, vraii blablement, de saii /.

t. xxxix. col. 2194. ci. dom Morin. loc. '. p , 1 Revue bénédictine, octobre I’joi, -j. Lurn,

loc. àt., p. I. xxxiii. C’est la pluannenn.- citation

verbale certaine iju.- nonconnaissions. Elle permi placer la composition du Quicunque entre 130-530 environ. Que si maintenant l’on comparaison de l’union « lu corps et de l’Ane de I article 35 est tombée en délâveur après I utychès, et a provoqué- une certaine défiance, on jugera sans don propos de reporter un peu plus haut le dernier terme de cet intervalle, vers l’an 500 environ. Le Quiconque

it un écrit du I

II. i.u : r d' ORIGINE. — Quelle patrie lui assigner ?

Ici tous les indices concourent à nous marquer la Gaule, et dans la Gaule, cette partie qui itour

d’Arles, comme le lieu d’origine probable du Quieum

Si I On excepte, en ellet. le quatrième concile de Tolède

et saint Isidore de Séville, il est remarquable que en Gaule ou danles diocèses qui la joignent que notre symbole est presque exclusivement mentionné- et cité jusqu’au Xe siècle. Apres Césaire d’Arles._ et le

concile d’Autun c. 070. nos témoinsont Denebert de Worcester (c. 798), Ilincmar de Reims (845-882), Adalbert de Térouanne 870. Kiculfe de Soissons (889. Ratramne de Corbie (868), Ënée de Paris (868), Théodulfe d’Orléans († 821), Benoit d’Aniane -.' Igobard de Lyon (j8WJi. Floi us, diacre de Lyon de Prum (892), etc. lie même, les premiers comment semblent avoir été écrits en France, ou se rencontrent dans des manuscrits et psautiers gallicans. I l’autre part, si nous examinons le texte du Quicunque, il nous apparaît comme largement tributaire de la théologie et de la terminologie augustiniennes, mais il nous apparaît aussi tributaire de la théologie et de la terminolo. groupe d'écrivains qui s, , rattache a Lérins, et surtout de saint Vincent de Lérins lui-même, h- - n -- ml I

entre le Commonitorium et notre symbole sont telles. qu’Antelmi (1693) a pensé- que les deux :.l du

même auteur. Cf. Poirel, De utroque Commonitorio Lirinensi. Nancy. 1895, p. 204-206. M. Lurn. loc p. 18 Sq., a dressé un tableau des loca jiarallcla que présentent, d’un côté, le Quicunque, de l’autre, saint Augustin, saint Vincent de Lérins, Fauste de Liez, et saint Eucher. Dom Morin a comparé aussi ce su, ibole avec les passages analogues île saint Césaire d’Arles. Le symbole d’Atlianase et son premier ttaùtf

Ci taire d’A ries, danla Revue bénédictine, octobre 1901, p. 347-363. -le me borne a citer quelques uns des 1 les plus frappants île saint Vincent et de saint Augustin en les fai-ant précéder, pour abréger, du numéro de

l’article auquel ils se rapportent.

i Vinc, Commonit., 10. P. I… t. i. col. 659 tholicæcclesia… unum Deum in trinitatis plenitud et item trnntatis tequalilatem in una divimtate t* rotur : nt neijiie singularitas substantut /ersottnritm confundat proprietatem, neque item trinitatis d’utinotio unitatem separet deitatis. ."> li. Vinc ibid., 13, col. 655 : quia sciiicet aUa

-. alia filii, alia spiritus sancti : n ' lumen jmtris et Jilu et spiritus sancti non alia et alia sed una ea-'emi/ue natura.

lo. Au-.. Serai., (v. ::. i. / /… t xxxviii. col 690 : tternus filius, coseternus spiritus

sain ;