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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/436

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AUGUSTIN (SAINT)

an contraire et là et ailleurs, par cxenii tanct., v. x, m. 30, P L., . ii.iv, col.’.i< s - aui ideo "< illo non iih.m voluntat erat, ac non tanto niagi* eral, i/iiaii in magit tervire peccato non poteralf En particulier il revendique pour lui la pleine liberté de ion aacriflee Bur la croix, De h in., I. IV, c. un, n. 16, P. L., t. m. iii, col. 858 : non eam [i m nia i item i <’- ternit im itus, ted’. quando voluit, quomodo voluit.

Cf. Semi., cui, n. 9 ; Zn /oo., tr. CIX, n. G, P. A., t. ww, col. 1962.

c) Deux autres privilèges de l’humanité du Clirist sont signalés : sa vie intellectuelle’était à l’abri de toutes nos ignorances, et, même entant, il fut préservé de l’inconscience naturelle à cet âge, De pecc. mer., 1. II. c. xxx, n. 18, /’. /.., t. xi.iv, col. 180 ; dans sa vie sensible se développaient les affections humaines, mais admirablement soumises à l’empire de sa volonté, et il apparaît dans la passion non animi infirmitate, sed potestate turbalus. In Joa., tr. LX, n. 5, P. L., t. xx.w. col. 1799 (voir tout ce sermon).

C. Le Fils de Dieu. — Douter de la pensée d’Augustin sur la divinité de Jésus-Christ entendue dans le sens le plus strict, est impossible. Il n’y a pas même ici l’obscurité de certains textes comme pour la Trinité. On peut dire que les assertions de Ilarnack sont expressément réfutées : — a) Augustin n’est pas resté photinien, puisqu’il raconte lui-même et réfute ses anciennes erreurs. Confess., 1. VII, c. xix, P. L., t. xxxii, col. 746. Cf. col. 2322. — h) C’est du Christ considéré dans sa personne divine, qu’il affirme l’égalité absolue avec son Père, Serm., clxxxiii, n. 5, /’. L., t. xxxviii, col. 990 : arianus qui non confitetur sequalem, non confitetur Filittm ; si non confitetur filium, non confitetur Christum, et contre les eunomiens, n. 6, ibid., qui negat similem (Patri), negat Christum. Cf. Cont. serm. arian., c. xxxvi, n. 31, P. L., t. xlii, col. 707, nos tanquam opprobrio novi nominis homousianos voeant, etc. — c) Il a repoussé en propres termes et fort souvent l’interprétation nestorienne de sa doctrine, donnée par Harnack, c’est-à-dire l’union purement morale du Verbe avec le Christ, l’inbabitation par la grâce. Dès 396, dans le De agone christ., il proteste deux fois contre cette erreur : N’écoutons pas ceux qui dans le Christ ne veulent voir qu’un homme et un saint, hominem dicunt, sed itajustum ut dignus sit appellari films Dei, c. xvii, n. 19, P. L., t. xl, col. 300 ; les autres saints reçoivent le don de la sagesse, le Christ a reçu la personne même du Verbe, non soluni beneficium (sapientite) habet, sed etium personam gerit. Ibid., n. 22, col. 302. En 426, sous l’inspiration d’Augustin, le moine gaulois Leporius, voir col. 22KB, rétracte cette conception nestorienne, quatre ou cinq ans avant le concile d’Éphèse, dans le Libellus cmemlationis. Cf. Mansi, t. iv, col. 581-519 ; Hahn, Bibliothek der Symbole, etc., 3e édil., § 214, p. 299. — d) De même, l’adoptianisme, conséquence du nestorianisme, a été à l’avance exclu par saint Augustin. Les Pères de Francfort invoquèrent à bon droit son autorité, par exemple, /" Joa., tr. VII, n.4, P. L., t. xxxv, col. 1139 : Oportebat ergo nt ille baptizaret, qui est Filins Dei Unicus, non adop-TATUS ; adoptati filii ministri sunt Unici. Et dans le LU bellus de Leporius, llabn, op. cit., p. 301, on lit de même : credamua Unicum Filium Dei, non adopttvi m. sed proprium, … aecundum earnem fuisse perpessum. Cf. Serm., clxxxiii, n. 5, /’. L., t. xxxviii, col. 990.

D. L’union du Verbe ci Je l’humanité est partout expliquée en parfaite harmonie avec saint Cyrille d’Alexandrie, et aucune divergence n’a pu être signalée.

a) C’est une union de deux natures en une seule personne. Augustin emploie parfoia la formule traditionnelle en Occident depuis Tertullien, in Christo du »

su ni quideni substantif, ted una persona, S*ft » i., < six,

n. 3, /’. /.., t. xxxviii, col. 727 ; ci. lu Joa., tr. LXXVI1I,

n. 8, P. I.. t xxxv. col. 1836 : agnoscamus gemiuam tubitantiam Christi, utrumque a

lus. Muplus souvent au mot tubsi lise, il lubstitue le mol plus i

Reuter, Augustinische Studien, p. 220, un peut tr rtion de Dornei qu’Augustin a initie premier en Occident cette formule « deux i une personne, il est certain qu’il a toujoii’hautement non pas seulement l’unité t deux

personnes in Jésus-Christ, mus l’unicité absolue d’une personne en deux natures : Ha… medialor apparuU, ut in unitate personæ coputans utramque naturam, Epitt., cxxxvii, ad Volus., n. 9, P. L., t. xxmii, col. 519.

li) Cette personne unique est celle de sistant de toute éternité en sa nature divine, a voulu dans le temps subsister dans la nature humaine du Christ, en se l’appropriant par une communication de sa personnalité’: Chris lus in unitatem PERS numente invisibili Dei forma, accepil visibilem hotntnis formam. Cont. Maxim, arian. ep., I. I, c. xix, P. L., t. xi.ii, col. 757. (Juoi qu’en ait dit Dorner et, après lui. Scheel lui-même, op. cit., p. 226, il est dent que Chris tus ici (comme très ordinairement Augustin est l’équivalent de Verbum ou di I le Verbe qui a uni à sa personne l’humanité du C ! Cf. De corr. et grat., c. XI, n. 30. P. L., t. xliv, col. 934 : Deus naturam nostram, ul est animant ralionalem camemque hominis Christi suscepit…utip*e [homo) et verbum… una persona esset. C’e-t d une formule, familière à Augustin, de représenter tantôt la nature humaine portant en soi la personne du V< Sapienlise (le Verbe) personam gerit. et plus souvent la personne du Verbe portant la nature humaine : Fdium Dei dicimus passum in liomine quetn portabat. De agone christ., c. xxai, n. 25, /’. L., t. xl. col. 301 ; cf. Lib. lxxxiii quxst., q. lxv : hominem quem Sapientia gestabat.

c) L’humanité du Christ n’était donc pas une personne quand le Verbe se l’est unie, et c’est pour établir ce point (en même temps que la gratuité de l’union qu’Augustin insiste sur ce fait que cette humanité n’a jamais existi’- hors du Verbe, De Trin., 1. XIII, c. xvii. i-P. L., t. xi. n. col. 1031 : ex quo l, illo est et Deus ; Op. imper f. cont. Jul., I. I. c. i. xxxviii, P. L., I. xi.v, col. 1 137 : dans le Christ. 1/.101 quam ita fuit homo ut non esset unigenit nus ;

Cont. serm. art, m., c. VIII, /’. L., t. XLII, col’38 sic assumptus est ut prius creatus imeretur

sed ut ipsa assumptione crearetur.

E. La distinction des deux natures reste intacte après l’union. Les protestants reconnaissent qu’Augustin n été sur ce point moins aflirmatif que les saints Athanase et Ambroise.

ni En général les formules d’Augustin excluent toute pénétration d’une nature dans l’autre. De Trin.. 1. 1, c. vii, n. 11. /’./… t. xiii. col. 829 : neque enim illo ceptione alterum eorum m alterum conversuni atque mutalum est ; nec divinilas quippein creaturam tata est. ut desisteret esse divinilas ; ne, - creatura m divinitatem, ut desisteret esse creatura.

La lettre CCXIX, n. I. /’. /.., t. xxxiii. col. 991, nous apprend que Leporius avait nié l’incarnation pour sauver l’immutabilité divine. Aussi le Libellus etnendalionis accentue-t-il ce point : absit ita credere ut confia quodam génère duos naturas in unam arbilrcmur re~ dactas esse substanliam. Hujusmodi enim connu partis utriusque corruptio est. Scheel. op. cit., p 18 » >. a réuni une foule de textes qui excluent toute mutatio, conversio, confusio du divin et de l’hun Il tant en conclure que le mot mi.vtui, condamné- p Libellus et assez fréquemment employé par Augustin, cf, Epis t., 1 xxxvii, n. 1 i (mijrtura l'