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i GUS1 IN SAINT

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médiateur, la victime i le prêtre i n duquel

noua sommet rachi téi p réi oni ilii avi i la divinité, i bien que sa mort, comme le prêche l I glise, est le sûr fondement de notri rédemption. Prêt u de l’hitt dogmes, p. 270. Haie il essaie d’annihiler cet aveu en prêta ni è u. ustin ces troii | la réconcilia tion avec Dieu est bien moins importante que le rachat du démon ; b la leçon d’humilité donnée par le Christ coup’e rachat, el constitue la véritable œuvre du Christ ; c) d’ailleurs Augustin n’attribue ; i cette rédemption « i ii « - des (Mets négatifs (pardon des péchés, etc.) et non une justification positive. Karnack, /.. hrbuch der Dogmengesch., 3e édit., t. iii, p. 118-425, 190-192.

Le docteur A. Gottschick, Augtutin’s Anschauimg von der Erloser-Wirkungen Christi, dans Zeitschrift fur Theol. und Kirche, 1901, p. 97-213, a combattu ces fausses interprétations ; connue Seeberg, Lehrbuch der Dogmeng., 1895, t. i, p. 301, il reconnaît dans les écrits de s ; iint Augustin la vraie rédemption expiatoir ajoutant que cette conception ne lui semble point au— i clin-tienne que le pense Seeberg.

B. Solution du problème. — La doctrine sotériologique d’Augustin n’est point obscure : nous nous bornerons à la caractériser par l’examen de sa pensée sur ces quatre points : a) le médiateur ; b) le sacrifice, acte principal de sa médiation ; c) la délivrance du démon qui en est la conséquence ; d) l’action morale du Christ.

i" question : En quel sens suint Augustin attribuet-il l<> rôle de médiateur à V humanité du Christ ? — On est d’abord étonné de cette assertion inspirée par I Tim., Il, 5, sur laquelle le grand docteur revient souvent. Dans les Cou fessions, 1. X. c. xliii, n. 68, P. /.., t. xxxii, col. 808, il dit : lu quantum homo, m tantum mediator ; in quantum autem Verbum, non médius, guia sequalis Deo ; et par suite, ajoute-t-il ailleurs, il est également éloigné de nous : non per hoc mediator est, quod sequalis est Patri ; per hoc etiim, quantum Pater, tantum et ipse distat a nabis : et quomodo erit medietas, ubi cadem ipsa distantia est" ? De pecc. orig., c. xxviii, n. 33, P. L., t. xi.iv, col. 402. Cf. De civit., 1. IX, c. xv, P. L., t. xli, col. 269 ; Enarr. in Ps.cm, n. 8, P. L., t. xxxvi, col. 1381 : Christus mediator inter Imminent et Deum, non qua Iléus, sed qua homo, etc. Serm., ccxciii. n. 7, /’. 1.., t. xx.wm. col. 1331. A cause de cette insistance, Scheel, op. cit., p. 318-319, reproche à Augustin de sacrifier le rôle du Verbe : Le médiateur ne doit-il pas être l’Homme-Dieu, pour se trouver entre les deux extrêmes ? Il le faut suis doute, el Augustin l’entend bien ainsi. Deux observations éclaireront sa pensée.

a) D’abord ce n’est point la personne du Verbe, mais la nature divine qu’il veut exclure du rôle de médiateur. Comme le mot Christus désigne la personne du Verbe subsistant en deux natures absolument indépendantes l’une de l’autre, il se demande quelle est celle des deux, humaine ou divine, qui peut et doit poser les actes de satisfaction et d’expiation : or il est évident que ces actes ne sont point du ressort de la nature divine. Mais la nature humaine à son tour n’agit point sans être comme informée par la personne du Verbe. C’est donc bien l’Ilomme-Dieu qui apaise le l’ère et nous sauve. Telle est la pensée exacte du saint docteur : Keque per ipsum liberaremur unum mediatorem… wsj bssbt ri mi s. Enchir., c. cviii, P. /-., t. xi., col. 233. Ce rôle du Verbe et de l’humanité dans la rédemption est admirablement expliqué dans le sermon cxxvii. n. 9. /’. /.., t. xxxviii. col. 710 : De suc Filius lia, de nostro filius hominis. Quod minus est, a nobis accepit ; ni od ni <

EST, NOBIS DEDIT. Sam et mortuus est e.r illo quùd filius homini est, mm tecundum illud quod Filius Dei. Muni luest TAMBti Ju.u s Dli, sedseuundutn carnem

miiiiii i s (, /., /) tecundum Vt

ut, de nottro mortuus est ; quod viviu VIVIMI g.

kutre observation Augustin a conçu l’œuvn do m’diati ur iii, umi doubli ipaisi i I ii<

de I humanité, convertir le coeur de I homme de 1 1 de Dieu, voila son double rôle. Or il.i une n profonde qui distingue i - deus missions du’première, apaiser Dieu. sera rouvre de i Hoxme-B du juste par excellence (l’expression Homo-L chir., c. i

i. semble i tre spéciale à Augustin, <l Barnack, Lehrbuch, t. m. p. 191). Convertir l’hon sera l’œuvre de DiEU-homme : c’est l’amour de Dieu al I incarnation descendant jusqu’à nous, ju etirde notre nature, qui nous gagnera par le tæle de cet anéantissement, non de l’humanité qi ineffablement exaltée, mais du Verbe dans l’humanité. (les deux points de vue sont essentiels pour i prendre la doctrine d’Augustin. Dans le De Tri I. IV, c. ii, n. 4. P. i… t. xi ii. col. 889, il dit : Iniquorum et superborum una mun isecis Ji-n,

et BU m ut AS Ds/.Le sang de l’homme juste voilà pour l’expiation ; l’humilité (l’abaissement de Dieu dans l’humanité), voilà pour convertir notre orgueil.

2* question : La rédemption est-elle, d’après Augustin, un sacrifice expiatoire offert par le Christ à son Père, en vertu d’une substitution ? — La réponse < claire, si constamment formulée dans toutes les œuvres du saint docteur, que certains s’étonneront d’une question motivée par de récentes critiques. Pour Augustin comme pour toute l’Église chrétienne jusqu’à ces derniers temps, le premier acte — et le principal — de la médiation du Christ, c’est l’expiation de nos p. et notre réconciliation avec Dieu par le sacrifice du calvaire, selon Eph., v, 2, tradidit semetij vobis oblationeni et liostiam Deo. Ci. Serm., CLII, n. 9, P. L., t. xxxviii, col. 821.

a) Trois principes sont supposés par Augustin à la base de ce dogme fondamental : a. la conception du péché, non pas seulement comme une imperlection morale du pécheur, mais surtout comme une lésion du droit divin, une offense de Dieu et un oui i majesté ; — b. la théorie de la satisfaction due à Dieu, théorie développée surtout dans la doctrine de la pénitence dont elle est le fondement ; — c. le principe de la substitution (satisfactio vicariat en vertu de laquelle le Christ s’offre et est accepté par ->'i> Père comme vietime des péchés de l’humanité entière dont il obtient ainsi le pardon. Tout cela, Augustin l’affirme en bloc, sans une analyse distincte, mais avec une netteté qui ne permet pas le doute : Suscepit Christus sine > suppliiium NOSTM v, ut inde solveret reatum SOSTHVM, et finiret supplicium sostrvm. Cont. Faust, n

I XIV, c. iv. /’. L., t. xi.ii. col. 297. Il adresse les terribles reproches de l’Apôtre à ceux qui ne voient dois la croix qu’une œuvre morale : animalis homo… percipit… quid gratix credentibus crus conj Christi : et putat hoc illa cruce actum esse tantum modo, ut nobis… imitandum prszberetur exemptant. Tn Toa., tr. XCVIII, n. 3, /’. /… t. xxxv, col. 18

Cf. tr. I.W1X. n. 2. col. lî

b) Les sources scripturaires de ce dogme se trouvent pour Augustin : a. Dans les paroles de Jésus a la Cène : El ideo.’hic est. ait, sanguis meus, qui pro multis effundetur in remissionem peccalortim. De ; >< mer., I. ii, c. x. n. 19, /’. /.., t. xi iv, col. 180-181. II Dans les l pitres de saint Paul, bprédicateurde la a

iinsi, dans l’Fnchirid.. c. XI. I, n. 13. /’. /… t

col. 253, expliquant II Cor., v, 20, il écrit : Eum </’" non noverat peccatum, id est Christ um, pro n

catiim fecit hoc est, SACRIFICIUN PRO PECCATIS, per rccmuiliari valeremus. — c. C’était pour lui l’échc prophéties antiques. Dans tout le c. xxxi, Dt i