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dit-il, a il énergiquement proclamé la culpabilité de toul homme, m< me des saints, que cette > u eption i n laveur de Marie a i onti ibué à lui donni r un rang à part entre L Christ et les chrétiens ; et, pour exprimer la capaciU d Marie, Augustin emploie li
expressions que poui Jésus Lehrbuch dei Dogmengesch. , i iii, p. 217. Ce prin< ipe ne doit pas être oublié i question sui> ante.
d) L’immaculée conception a-t-elle été affirmée par saint Augustin’D’après I Opus imper). cont. Jul., ., n. 122, /’/ i. xxv, col. 1418, il est certain que Julien crut le confondre en lui objectant que par sa théorie du péché originel, il condamnait la Vierge mère à être esclave du démon. Voici la réponse intégrale du saint docteur : Non Iranscribimus diabolo Mariant conditione nascendi, sed ideo quia ipsa conditio solvitur gratin renascendi. Nombre de catholiques, comme Schwane, Dogmengeschichte, t. n. p. 691, trad. tranç., t. III, p. loi, et certains protesta uls, cuinine Sclialt, voir col. 2324, ont vu la une affirmation du grand privilège. D’autres avec le P. Odilo Rottmanner, Historisches Jahrb., 1898, p. 89."), ne croient pas le texte concluant. Harnack, op. cit., p. 217, dit qu’il ne suffit pas pour affirmer avec certitude. Pour conclure, comparons les deux seules interprétations possibles de ce texte : a. La première : « Non, nous ne soumettons pas Marie au démon par la loi de la naissance, et cela, parce que la grâce de la régénération l’a préservée de cette triste loi. » Ce sens admis. Marie n’a jamais été esclave du démon, l’objection de Julien tombe à terre ; il y a accord parfait avec la protestation citée plus haut dont les termes sont si universels : « des qu’il s’agit de péché, je ne veux plus qu’il soit question de la Mère du Sauveur. » — b. Deuxième interprétation : e Nous ne soumettons pas Marie’au démon, parce que, née dans le péché par la loi générale de toute naissance, elle en a été délivrée parla grâce de la régénération. » L’immaculée conception disparaît, mais en même temps que de difficultés ! 1° Au lieu d’une réponse à Julien, c’est un aveu et une défaite : on lui accorde tout, la mère de Dieu a été esclave du démon. 2° Elle est mise absolument au même rang que tous les autres hommes dont le péché originel a été effacé ; il n’y a même pas une indication sur le moment de sa justification : que devient ce rang à part, à côté au Christ, si justement signalé par Harnack, dans la doctrine d’Augustin ?3° Bien plus, on prête au grand docteur une contradiction dans la même phrase : les mois non transcribimus nient toute servitude du démon, et aussitôt après on l’accorde. Augustin dirait à la lettre : a nous ne soumettons pas Marie au démon, et cela parce qu’elle est réellement son esclave en naissant, mais plus tard elle est i nérée. s Au lecteur de décider si cette interprétation est vraisemblable. D’autre part, il faut reconnaître que. dan-- le même ouvrage, 1. VI, n. ±2. ibid., col. 1535, Augustin semble n’excepter que Jésus-Christ. Mais, >i on approfondit mieux ce texte, Augustin y traite uniquement de la transmission de droit du péché originel, transmission qui affecte tous ceux qui descendent d’Adam par génération naturelle, et en ce sens Jésus-Christ est seul exempt. Marie n’est pas exempte de droit, elle est exceptée en l’ail, en vertu même de la rédemption de celui qui est exempt de droit.
i. LE srSTl)// ; m : s iiii, w i, i -//a si n LA GRACE i i WBMl w DIVIH DE LA LIBERTÉ. — Itanscelle question capitale nous distinguerons, pour plus de clarté’, les poinl> suivants : [ les deux interprétations o éea tu système de saint Augustin ; 2 développement historique de sa pensée, avant Pelage ; ’ « le syste péiagien ; 1° vue d’ensemble dis dogmes défendus contre Pelage ; "> le système augustinien dans ses trow principes fondamentaux ; 6° application du système à lu ductnue du péché originel ; > application
a la prédestinât ! tiniennes en oppo apparente am c le aysu nu
1 Intei, e
part di l U’n et de l’homme dans le salut, i accoi d de la grâce et de la lil i ontredit
la partie principale de l d< i.’que d’Hip pone ; c’est celle ou -a pei fois la plus
personnelle, la plus puissante >t la pli / «
e. puisqu il a bpi
grandes théories de la chute, di I de la lil i
et que de pi US il a donné-, pour b - Conci
cation profonde, vraiment a lui, don ! on n.- trouve pas trace chez ses pn di o issi le ne
a-t-il été ordinairement réservé pour désigner, non toute la doctrine d’Augustin, mai- -on système de la grâce ; — In />/" puissante, car. de l’aveu de tous, i lui surtout qui a assuré le triomphe dela lilx i bmanichéens, et de b, grâce contre b’- pi doctrine, pour une grande part, a meUement
adoptée par I Eglise, et on’ait que les canondu concile d’Orange sont littéralement emprunta écrits ; — la plus conte U m ! Paul.
dont il développe l’enseignement, il a été -ornent allégué, souvent incompris ; amiet ennemi-.nt exploité
sa doctrine danles -eus les plus divei ulrer
ici dans le détail des interprétations qui en ont données (voir Adgdstinisme), trois laits méritent d’être signalés.
Dans bailetemps les adversaires de la liberté, prédestinatiens, wicleffistes, calvinistes etjansénisti sont réclamés d’Augustin.
Les théologiens catholiques ont. il est vrai, généralement reconnu qu’Augustin sauvegarde les droitde 1.1 liberté ; mais ils se -ont étrangement divisés sur la nature de cette liberté et SUT 1 explication de l’action di ine d’après Augustin.
lie nos jours, on doit l’avouer, chez de nombreux critiques de tous les partis, domine l’interprétation sévère qui l’ait d’Augustin le théoricien d’un déterminisme divin fatal à la liberté’. Richard Simon avait déjà
é, dans son Histoire critique
du S. T., de montrer danvugustin un novateur en
rupture ouverte avec I en-euiiement traditionnel intro duisanl des dogmes nouveaux inconciliable ! liberté. Son récent historien, 11. Margival, est encore plusévère. Dans la /é i ue d’histoire et de littérature religieuses, t. i 1899), p. 117. il montre Augustin victime du pessimisme métaphysique, puisé inconsciemment dans les doctrines manichéennes : « Jamais la conception orientale de /u ru - ! " l’éternité du
mal n’aura mi plus zélé défenseur que cet évêq Il n’opposera rien en somme au stoïcisme chrétien du moine breton Pelage que les explications d’un cœur fragile, l’histoire de ses intimes et inévitables défaites. »
Le -av.int bénédictin dom Odilo Rottmanner. Der Uinismus, p. 29, conclut ainsi une pénétrante analyse de la doctrine d’Augustin sur la grâce : chez saint Augustin dans la doctrine de la prédestination, il a désaccord entre la théorie et la pratique : la dou de la pratique est restée inaltérable, les seruiei prouvent : la théorie, d’abord inolten-ive. s’est > nuelleineiit développée dans le sens d’une rigueur et dune action irrésistible de Dieu sur la liberté. D’ailleurs, cette variété’incessante empêchi trouver chez lui un système complet et dont b soient logiquement enchaînées.
Les critiques prolestants contemporains, mène plusincères admirateurs d’Augustin, sont impitoyabli s.
Tandis que les anciens réformateurs se réclamaient de lui pour nier le libre arbitre, leurs successeurs déclarent les défenseurs de la liberté contre lui
Histoire des dogmes ch I n-. 180-. t. i,