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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/520

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A.UGUSTINISME (DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE L*)

in lit de plus i ii plui l " lion de Dii " el u liberté absolue dam la distribution di i, la théologie du moyi n âge, débarrassie des pélagiens, tout en maintenant les droits de Dieu, mel l’accent tur la volonté divine universelle du >->iu t des hommes, sur la distribution In - lai gi di sur la lil lue de l’homme, qui exige à la fois le pouvoir de résister à la grâce et le pouvoir complet de ne point pécher, pour êtn responsable de sa faute, — c Enfin

iqu "ii les grands docteurs débarrassent l’augustiuinisme de certaines thèses res adoptées pai

saint Augustin, désormais reléguées parmi ses hyperboles, comme l’enfer des enfants non baptisés.

{. Toutefois le mode de conciliation de l’action divine

avec la liberté, n’a gui re reçu de nouvelle lumière : il en est résulté que les esprits moins pondérés et excessifs nont point su garder l'équilibre entre les deux dangers opposés de ce problème. De là trois courants dont on ne peut nier l’existence au moyen âge, mais d’une importance bien inégale : a) le grand courant augustinien, Gdèle à la fois à la grâce et à la liberté ice sont tous les grands docteurs du moyen âge, Anselme, Bernard, Hugues de Saint-Victor, Thomas d’Aquin, Bonaventure, Gilles de Rome, Scot, etc.) ; b) un courant inconsciemment pélagien qui ne sauve la liberté qu’au dépens du gouvernement divin (tels certains noininalistes) ; c) un courant prédestinatien qui anéantit toute liberté et toute puissance de se sauver pour donner tout à l’action divine (Bradvvardin et ses disciples).

2° Tableau de l’augustinisme expliqué et adouci des grands scolastiques. —. A la base, ils précisent la distinction si importante des deux ordres, naturel et surnaturel. — C’est leur œuvre propre : Augustin en avait fourni les éléments en reconnaissant que les privilèges d’Adam n'étaient point dus à sa nature. Les scolastiques organisent une théorie complète du surnaturel. — a)L'étai primitif d’innocence est longuement étudié ; on discute sur le moment où Adam est élevé, mais le fait de cette élévation est hors de doute. — b) L’ordre surnaturel de l’humanité rachetée est par suite caractérisé et synthétisé dans sa tin (béatitude surnaturelle, vision de Dieu), dans ses principes actifs, grâce et vertus infuses, qui constituent toute une vie surhumaine et comme un monde nouveau. Voir dans la Somme de saint Thomas la Ia-IIæ, qui prépaie les traités De Deo créante et viciante, —c) Mais surtout la grâce sanctifiante sera étudiée avec profondeur comme principe de vie surnaturelle, de mérite ea condigno, en même temps que ds pardon, tue grande originalité des scolastiques, c’est d’avoir totalement transformé l’aspect de la grue : Augustin considérait presque toujours la grâce actuelle, l’action divine préparant nos mérites ; les docteurs du moyen âge au contraire appellent giàce presque exclusivement la grâce habituelle, principe de justification et de vie demeurant en nous ; ia grâce actuelle apparaît beaucoup moins, et sous d’autres noms, influentia, auxilium, motio. Si on ne prend garde à ce fait, on ne saisira point leur doctrine, spécialement sur la nécessité île la grâce. Voir S. Thomas, Siim. theol., [ » II", q. i : i.x sq. Et toutes ces vues scolastiques sur les vertus infuses et la grâce resteront acquises et les théologiens d’allure plus populaire el plus moderne, comme Pupper île Goch, de l’aveu de Seeberg, Dogmengesch., Erlangen, 1898, t. ii, p. 193, en seront tout pénétrés.

2. NatW kute et du péché originel.

in i a

chute adamique n’est point une corruption de la nature humaine dans si s éléments constitutifs, elle est la perte

de tout l’ordre d 'élévation surnaturelle : Bonum nai nec tollitur, nec minuitur per peccatum. s. Thomas, Sum. theol., l*, q. i.xxxv.a. I ; In 1 VSent.A. [I.dist. XXX, q. i. a. : t : nec homo, nec angélus per peccatum aliquid naturaliuru amisit, vel i. aliquo dimini h s bst. Aussi

runds thomistes Alvarez, I vii « on. Gond iii,

Billuart, toutiendront-ils, d’après saint Thomas, que le p. ché n’a point affaibli intrinset les foi turelli - de l’homme. Voir Billuart, />< gratia, dist. II, 1 i ' "ni… a. ii. Paria, 1*72, t. ii, p. lit. Sur la Compa'/ de l’humanité, Pierre Lon les principes dans son 1. Il Sent., dist. XXV. c vu. — b I. nfants non baptisi s est :

ut apprécié que chez Augustin. I.

tint Thomas en tête, nient tout supplice positif. Harnack, Dogmengesch., '.', édit., t. iii, p pi Ii ad q : ter I augustinisme pai

el certains catholiquele pensent au--i. Nous ne nions pas que ce ne soit un adoucissement de la j tonnelle d’Augustin ; mais cela ne détruit aucui éléments essentiels de l’augustinisme, ni la dépen absolue de l’homme par rapport a la grâce, ni le p originel. Cette modification a une grande portée : elle introduit une conception du péché originel plufonde, plus complètement en harmonie avec la s… et la bonté de Dieu : la faute paternelle ne pri des dons surnaturels de 1 élévation. — c) La notion même « lu péché originel devient plus précise sous

Irante des docteurs : la concupis n’est plus le péché lui-même, elle en est l'élément matériel, c’est-à-dire un effet immédiat dans lequel il se manifeste. Le péché serait proprement la privation de la justice originelle. C est la théorie anselmienni ceplu Virg. el orig. pecc., c. xxvii, p. L., t. et. iii, col. 4C1, qui eut une grande influence sur les docteurs des xii « et xiiie siècles. Jusque-là une grande cont régnait dans les esprits. Souvent, prenant au pied de la lettre les formules d’Augustin, on identifiait le j originel avec le fomes peccati, qui est dans la chair, tandis que le péché doit être dans lame. Voir I Lombard, Sent., 1. II. dist. XXX, c. viii ; cf. dist. XXXI, c. iv-vi. Parfois on pressentait la vérité, et on expliquait cette formule en distinguant le péché lui-même ci effet, mais tout restait vague. Ainsi dans la Summa tentiarum, faussement attribuée à Huj - int Victor, tr. 111. c. xii. P. L.. t. ci.xxvi.. : lus texte corrigé' par Gietl, Die Sentenzen llolands, p. 136 : Si quæratur quid sit corruptio il la quant in came diximus esse, utrum peccatum sit vel non, potest dici

I/O/./// ESI rŒXA PECCATI, I solemus

accipere peccatum cllpam, sic soa oicetvr ipsa pecCATUtl. Saint Thomas ira encore plus loin que saint Anselme. Il expliquera très profondément que la privation de la grâce elle-même est. j proprement parler, le châtiment du péché originel, tandis que l'éli formel est le reatus dont parlait saint Augustin col. 2369. Cf. s. Thomas, Sum. theol., ! II » . q. ixxxv. a. 5 : substractio originalis justitix habet ratn i.) vi. sictU citant subtractio gratis ?, lbid., q. i.xxxii. a. i ; De malo, q. v. a. 1 : q. IV, a. 1. ad 11"". — d I résulte la conception de l'état de pure nature, sans | originel et sans dons surnaturels qui refuie d’avauce tout le jansénisme.

3. Le rôle de Dieu dans notre salut est tout se novit. Sent.. I. 11. dist. XXIII, e i. s. Bonaventure, Opéra, Quaracchi, 1882, p. C’est l.i peu-, e de ton s les docteurs. — b} Ils attribuent à Dieu le choix libre entre divers mondes possibleil.ms lesquels il sait les resolutions diverseque prendr les volontés libre-. Ils se posent des problèmes qui supi clairement cette Connaissance des futurs conduis par exemple Pierre Lombard, ibid. solel quare Deus /lomincm tenta, .