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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/528

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A.UGUSTINISME (DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE V

uni Indif’! ""’! l !  ; de libellas a necet litote). La w

<-/</ (contra Luthei, mus, ii, , , , i, . nécessairement a

1 » np « l » i< lu di hors. (C’est au tond le système’Calvin qui a souvent i m ployé les mêmes termes.]

de nature. Dans ! i lai primitif, ’a.-i " lai sait à Adam la (acuité d i oud’obéir

11" donnait le pouvoir, non Pacte [adjutorium sine

quo non). Aujonrd hui elle est essentiellement efficace,

istible (adjutorium quo). C’est ici lepointoù lejan me se sépare du protestantisme : jamais Luther, ni,

croyons-nous, Calvin n’ont accepté que la grâce laissai

à Ail. un la liberté de résistance.

2. Système des deux délectations et de In délectation victorieuse, centre de Vécu, , nue de l’action divine dans la nature déchue. - Ce système a été expliqué à l’article Ai custinianismi :  ; les deux impulsions contraires de la grâce et de la nature mauvaise, les degrés de ces deux délectations, la victoire inéluctable de celle qui est plus intruse, la distinction des deux grâces, la gratin pnrra et la gratin rubusta selon qu’elle est inférieure ou supérieure en degrés à la concupiscence adverse, tout cela se trouve chez les jansénistes comme chez les augustiniens, avec cette différence que les jansénistes disent expressément que cette théorie mécanique enlève la liberté du choix et impose une vrai.’nécessité. Voir col. 2488, 2189.

3. Les cinq propositions de Jansénius sont l’expression des théories fondamentales du jansénisme ou de leurs conséquences les plus importantes. — L’Église a condamné de préférence ces propositions qui manifestent, mieux que les principes assez obscurs et embrouillés, le venin mortel du système.

a) La théorie de la liberté janséniste est exprimée dans la 3° proposition, qui est un aspect du principe fondamental expliqué plus haut… Depuis la chute, l’homme mérite le ciel ou l’enfer, même quand la volonté agit nécessairement, parce qu’il y a spontanéité et non coaction. » On avoue la nécessité, et on affirme la responsabilité : voilà le principe abominable de Bradwardin, de Wiclef et de Calvin. Il est d’ailleurs évidemment renfermé dans la thèse de la délectation inéluctablement victorieuse.

b) La théorie de la grâce suffisante janséniste est dans’la 2e proposition : impossibilité des commandements divins, même pour le juste. Elle est évidente dans ce système, puisque le juste est souvent entraîné inéluctablement par une concupiscence plus forte. Mais alors a-t-il une grâce suffisante ? A parler franchement, l’affirmation serait ridicule. Mais les jansénistes habiles, pour calmer l’horreur qu’excitait leur assertion, se mirent à proclamer que le pécheur a une grâce sufficienttssima, et une puissance d’agir perfectissima, comple-Ussima, expeditissima, puisque cette grâce présente entraînerait la volonté à un acte bon, si la concupiscence était moins violente : absolument comme un corps

a le pouvoir de ne pas tomber, si la pesanteur s’exerçail avec moins d’énergie. De là naquirent les interminables discussions sur la grâce suffisante absolute et non relative.

c) La théorie de la grâce toujours irrésistible.proposition 3 » ) est évidente dans le système : il n’a point de liberté, qui résisterait ? Toute grâce est une’impulsion qui produit toujours tout l’effet dont elle est capable : on ne lui résiste donc pas. chaque degré de grâce paralyse en effet un degré’correspondant de concupiscence mauvaise : il a donc fait tout ce qu’il peut faire.

d) La thèse historique Bur les semipélagiens’^proposition ) formule une erreur de fait pour en tirer un’"- « I en laveur de l’irrésistibilité de la grâce. Les

pi lagiens admettaient, dit Jansénius, toute la grâce

Augustin (erreur historique), donc ils

ut sur sa nature, en affirmant dans Ja volonté

I" pouvoir de i matique i

Le particularisme de la rédemption et ] négation en Di< u de la volonté du salut d. la : > proposition Le jana nismi. avouant ité du

pour I’^ non-élus, est directement o| ine commune des scolastiqui Kieray-sur-Oisi et de Toucy. Jans cette doctrim de l’Eglise a été condamnée autre ! I. Variétés accidentelles chez Llaïus, Ja, net. — Ils ont tous admis ce fonds cornu,

niste..Mais chacun, selon ialement envisagé un aspect ou une partie d tème, tout en admettant les autres comme principes présupposés ou conséquences inévitables. Ainsi I. surtout développé le principe fondamental affirmant le tère purement naturel de l’état adamique et par suite la mutilation de la nature déchue, avec trai mation de la liberté- et de la grâce ; d.- plus il ex.. le roi.- de la charité, p., , - la théorie des deux amours. Jansénius s’attache de préférence a faire ressortir le jeu dl’l’1 r 1 "’l de la concupiscence par sa théorie des d.ux délectations graduées, qui tut l’objet de grandes discussions au xviie siècle. Quesnel enfin rajeunit les formules en parlant moins des délectations que de la toute-puissance de Dieu agissant victorieusement en I homme, et de plus il développa la nouvelle théorie, a peine insinuée avant lui, sur l’Eglise, son organisation et ses pouvoirs, afin d échapper plus facilement à ses dé QS. Cf. Propositions condamnées de Quesnel. i. 78, 89-101, dans’Em haut, , , , , de Œnzinger, n. 1287 sq. Plusieurs ont cru que Quesnel axait renoncé à la théorie j des deux délectations. C’est une erreur : tout le jansénisme est là ; mais, le sujet étant épuisé, les esprits fatigués et les condamnations formelles, il porta l’attention sur Dieu qui détermine nécessairement notre volonté, plutôt que sur le moven dont il use dans ce but.

2 » Le résultat des discussions jansénistes a été un grès de l’auguUinisme modéré. — Cela est évident si on parcourt les propositions condamnées de Baius. Jansénius et Quesnel. L’étude en sera faite ailleui Ions seulement quelques progrès importants, qui projettent une plus vive lumière sur les thèses consolai’contenues, mais voilées dans l’augustinisme primitif :

1. L’ordre surnaturel est distingué de

l’ordre naturel : a) Les privilèges d’Adam étaient surnaturel-. Propositions de Baius, n. 1, 3-7, 9, 21, 23-24 78-79 ; de Quesnel, n. 31-35 ; de Pistoie. a. 10. Cꝟ. 6Jn p, Enchiridion, pour Baius, n. 88 sq. ; pour Q nel, n. 1210 sq. ; pour le synode de Pistoie. n. 13T’.' — b) La grâce sanctifiante est surnaturelle, et -’. !  ! P ° ml de vrai mérite - Propositions de Baius. n 63, 64, 17. 2. 11. lô. — C) En condamnant la théorie d. s deux amours en vertu de laquelle tout ce qui n’est charité chrétienne serait par cela même acte mau

se affirme l’existence de erlus naturelles. Baius, n. 34, 36, 37. 38 ; Quesnel. n. ii. 10. 17, [ a. 23 très important). -, h La crainte d.- Dieu i point péché, bien qu’elle ne soit pas la charité. (, nel, n. 60-67 ; Pistoie, … 23.

2. Sur le péché originel l’Église, en condamnant l xag. rations, explique plus clairement sa nature : a 11

I essentiellement du péché volontaire Baius, n.’.*. 19, 52 tous les péchés des parents pas transmis par l’hérédité ; cf. c, -6 II

n.. point pour effet la destruction de la liberté et de

touteles forces de lame. Quesilel. 11. I. 2

Sur le sort des enfants morts sans baptême, 11.. condamnant l’a. 26 de Pistoie. venge des attaqu nistes et autorise la conception plus douce que a d’Augustin, qui n’inllige au péché originel que la ; hla béatitude surnaturelle. Cette décision a une importance capital.’.