Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/538

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2T.G7

AUMÔNE

2T*C8

est dans la 1 e, nom di voni em] I

[i le Becourir, doe b< u ni dos bicut superflus,

mais aussi dans uni certaine mesure, lei biens ai

i ondilion. Nous ne bo i i

notre -n-,

<.'ii il f.n. i llus.'ii secoui ii ême ii' i ' trop

m pour que nous insistions, Niei cette obligation il m. r absol '-ut le précepte d< la chai ité.

Nous d( 'nde plus donner, dans ! extrême nécessité,

ut de superflu, des biens qui servent à l'éclat de

notre itualion el à l’agrément de notre existence. L’ordre de la charité l’exige. Entre un bien supérieur et nn intérieur, nous devons accorder la préférence au premier il par conséquent sacrifier, s’il le Haut, notre intérêt de moindre importance a l’intérêt notablement supérieur d’autrui. Ce principe a son application évidente, quand la vie du prochain est en danger immédiat >-t qu’il r~t possible de la sauver en sacrifiant une partie de notre aisance.

.Mais sommes-nous tenus de sacrifier, pour arracher le prochain à sa nécessité extrême, tout cequi tait l’aisance de notre vie, tout ce qui nous permet de tenir notre rang, jusqu'à nous réduire nous-mêmes à une vie pauvre et difficile ? Les théologiens répondent : non. Même pour sauver notre propre vie nous ne sommes pas obligés de recourir à des moyens extraordinaires, trop pénibles ou trop coûteux, comme serait le sacrifice de notre rang et de notre fortune. Or la charité ne nous commande pas d’aimer le prochain plus que nous-mêmes.

A plus forte raison doit-on dire que le précepte de l’aumône ne va pas jusqu'à exiger, dans aucun cas, le sacrifice de notre propre vie. Si pour arracher à la mort celui qui tombe d’inanition près de moi, je me prive du pain qui m’est absolument nécessaire à moi-même pour ne pas mourir de faim, je fais un acte de charité héroïque fort méritoire devant Dieu sans doute, mais nullement obligatoire.

2e règle. — Quand le prochain est dans la nécessité grave, nous devons l’aider de notre superflu, et quelquefois aussi d’une partie des biens utiles à notre condition, en proportion de la nécessité dans laquelle il se trouve.

Cette règle est encore une application du principe général qui concerne l’exercice de la charité. Il faudra tenir compte, dans la pratique, de l'étendue des besoins du pauvre, de l’urgence des secours à donner et du dommage réel que devra s’infliger à lui-même le bienfaiteur pour arracher à sa peine le malheureux. L’existence et la gravité de l’obligation sont subordonn ces circonstances.

3 s règle. — Quand le pauvre n’est que dans la nécessité commune, nous devons le soutenir de notre superflu.

Il faut entendre cette règle en ce sens, que ceux qui ont du superflu doivent en faire bénéficier les pauvres, non pas, sans doute, tous les pauvres, mais quelques-uns.

de telle sorte que tout l’ensemble des malheureux trouve sa subsistance dans la générosité des riches. Ceci, nous le répétons, est l’ordre de la divine providence et une conséquence nécessaire de l’appropriation, d’ailleurs

légil, des biens temporels, l’bi nécessitait satis et

il, coro datum, officium est de eo qxiod superat gràlifiindigenlibus. Encyclique Rerum novarum. Quelle est la gravité de cette obligation ? — Saint I.iguori rapporte dans s-. Théologie morale, 1. 11. n. >.. Paris, 1884, t. i. p. 325, l’opinion de quelques théologiens, dont saint Antonio ei Laymann, d’après lesquels un riche qui n’ayanl pas a subvenua des nécessités graves .lu prochain, ne donnerait rien d’autre part aux pauvres ordinaires, ne sérail coupable que de péché véniel. I. raison apportée par ces auteurs est que h' pauvre ordinaire, repoussé par un riche, peut toujours aller frapper à une autre porte et pourvoir ainsi a ses be — Oui. montraient aussi dm-, les malheui ni bienUM

i. iinii, i I extrême mis* i I opinion i

muni des moralistes chrél nucenparticulii

I. I)r, hanlale, disp. Vil. sert. m. ri. 7, 1' I. xii. p. ti.sj, que le i iclie qui a du superflu est

.1 n donner quelque chose un pauvn ci n x qui -ont gravement. '. it de

ceux-là, aux mendiants ordina : la conck

de Suarez, loc. cit. : Dico tertio., /, , simpliciter tuperfluum lenetur *"6 tuortali facert fiioi.i, , , communibu* nécessitât ibui generis hum non du o tenei i "< i ad

, liii, , li, iii, , , , , ii, (i. -e./ absolut)- leneri, quod > lione bene expi tum forri

tri virtuale nunquam danJi < leenwsynam ni vibiu Uibus, illud est peccalum mortale e

forlasse facial ni. i/ma certut tatet ] communis. Kn ci

quence di cette opinion, il faudrait refuser l’absolution a ceux qui possédant des revi nus au delà de ce qu leur condition, repousseraient inhumainement et de parti pris tous les malheui

Mais une autre question se pose immédiatement : Quelle part de son superflu le riche doit-il donner ?— Des t béons ont dit : Il faut donner tout le superflu ; ceci leur paraissant être la conclusion logique des arguments qui si rvent à prouver le devoir de l’aumône. Ainsi Thon. dans son TraiU 1695, passim. Celte

réglées ! évidemment trop absolue. <>n peut supposer une ville, un pays, ou la fortune publique étant considérable et les pauvres peu nombreux, le superflu total des riches serait surabondant pour le soulagement des mis corporelles. Dans cette hypothèse le riche pourrait, conteste, garder la portion de son superflu inutile à l’assistance des pauvres. — D’autres auteurs ont d miné une fraction du superflu comme étant la qu rigoureusement obligatoire de l’aumône ; mais. | leurs calculs sans doute sur l'état économique très variable des sociétés auxquelles ils appartenaient, ili’ii grand désaccord sur la fraction qu’ils proposent, un dixième, un vingtième, un cinquantième. Gui theol. r, wr., Lyon, 1875, t. i. n. -J-J*. p. -2-25. Le chillre du cinquantième est soutenu, au dire de saint Liguori, par Roncaglia, Viva, Tarnburini, el le saint d. élire probable l’opinion de < es moralistes quinqua. ma pars annuorum proventuum qui supersunt, duo in cenlena, ut probabilité ! - dicunt. Ho tr. V, n. 1 ! » . l’an-, I88L i i. y. T'.'. Mais il lat. à. ce sujet, que si dans certains lieux, le cinquant du surperflu des riches p.-ut suffire au soulagement pauvres, il sera certainement insuffisant en beaucoup d’autres endroits. El la même observation peut s’appliquer à une fraction plus importante, au vingtièm dixième, et même au quart, à la moitié du superflu. ii| c’est l’ordre de la divine providence, nous le : tons encore, que tonles malheureux soient secourus. —.Nous concluons que la mesure de l’aumôn être fixée mathématiquement dans une règle a ;. mais qu’elle est absolument subordonnée aux cin lances particulières île temps, de heu. de situation sonnelle dans lesquelles sont placés le riche et le pau

IV. Formes.

11 a deux formes principales de l’aumône : d’une pari, l’aumône individuelle el nelle ; d’autre pari, l’assistanci

I L’aumône qui' nonappelons individuel] si. am. Ile est celle que le riche donne a un malheui qu’il rencontre ou avec qui il est en relations, soit qu il réponde à la sollicitation de ce pauvre, soit qu’il i. par un sentiment de chant.- spontanée. Cette Ion. l’aumône est nécessaire, parce que, malgré- tout titillions sociales de prévovance et d’assistance, il > toujours des misères particulières, auxquelles la cl.