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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.1.djvu/103

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    1. MARTIN M’r##


MARTIN M’r. LE CONCILE DE 649

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et duas ejusdem sicuti natu— el de même que nous con ras imitas inconfusc, [ta et confessons ses deux natures

duas naturales voluntates, unies sans confusion, de

divinam et lumianam, et même nous confessons (en

(tuas naturales operaliones, lui) deux volontés naturelles,

divinam et lumianam, in la divine et l’humaine, et deux approbatione perfecta et in— opérations naturelles, la didiminuta eumdem veraciter vine et l’humaine, qui prouesse perfectum Peum et vent, de façon parfaite et hominem perfectum secun— complète, qu’il est vraiment dum » veritalem (ici en plus Dieu parfait et homme pardtms le grec : (xo-r, ; liyjx fait en toute vérité (à l’ex-Tr ( ; àp.apTcaç) eumdem atque ception seulement du péché), ununi Doniinum nostrum ce seul et unique Seigneur ct Deum Jcsum Christum, et Dieu, Jésus-Christ, lequel utpote volentem et operan— voulut et opéra divinement tem divine et humane nos— et humainement notre salut, tram salutem.

La formule se terminait par la finale de Chalcédoine : aient unie prophelæ de eo et ipr.e nos Jésus Christus erudioit et patrum nobis symbolum tradidit.

2. Les vingt eanons qui suivent ne se contentent pas de stigmatiser l’enseignement spécial du monothélisme, ils reprennent, pour les condamner, les diverses erreurs trinitaires et christologiques qu’à tort ou à raison l’on avait rapprochées de la nouvelle hérésie. En les transposant en positif, l’on obtiendrait un remarquable exposé de la doctrine romaine sur la Trinité et l’incarnation. Nous ne pouvons songer à donner le texte intégral des canons, dont quelques-uns sont fort longs ; le voir dans Mansi.col. 1151 sq. ; Hahn, Bibliothek der Symbole, 3e édit., p. 238 sq., et aussi dans Denzinger-Bannwart, Enchiridion, n. 254-274.

Le can. 1 rappelle la doctrine trinitaire : un seul Dieu en trois hypostases (subsistentiis) consubstantielles, n’ayant qu’une seule volonté, qu’une seule opération. — Un de la Trinité, le Dieu Verbe s’est incarné, a souffert volontairement pour nous (propter nos sponte passum) ; ressuscité, il reviendra juger les hommes avec la chair qu’il a prise. Can. 2. — Marie, la Vierge immaculée, est proprement et en toute vérité .Mère de Dieu. Can. 3. — Il faut confesser une double naissance de Jésus-Christ, l’une éternelle, l’autre dans le temps ; selon la divinité, Notre-Seigneur est consubstantiel au Père, suivant l’humanité, consubstantiel à sa mère (consubstantialem homini et malri) ; il est passible par la chair, impassible par la divinité, circonscrit à cause de son corps, incirconscrit par la divinité ; bref, en lui s’unissent des attributs contraires. Can. 4.

— — Bien plus curieux est le can. 5 qui donne une interprétation officielle et orthodoxe de la formule cyrillienne : unique est la nature incarnée du Verbe.

Can. 5. Si quis secundum Si quelqu’un ne confesse pas sanctos Patres non confitetur selon les saints Pérès que proprie et secundum veri— proprement et en toute vérité, tatem imam naturam Dei unique est la nature incar-Verbi incarnatam, per hoc, née du Dieu Verbe, dans ce quod incarnata diciturnostra sens que le Christ, en s’insubstantia perfecte in Chris— carnant, a pris notre subto l)eo et indeminute abs— stance parfaitement et sans que tantummodo peccato aucune diminution, à part, signilicata, condemnatus sit. bien entendu, le péché : qu’il sot candamné.

Les canons suivants expriment les conséquences de la doctrine de l’incarnation : Jésus-Christ est de deux natures et en deux natures, can. (i ; la différence substantielle de ces natures persiste sans confusion, can. 7 ; mais elles sont substantiellement unies sans division, ni confusion, can. 8 ; et dès lors les propriétés naturelles de la divinité et de l’humanité persistent en Jésus sans aucune diminution. Can. 8. On arrivait ainsi aux enseignements relatifs aux deux volontés et aux deux opérations :

Can. 10. Si quis secun— Si quelqu’un ne confesse dum sanctos Patres non point avec les saints Pères,

confitetur proprie et secun— proprement et en toute vérité,

dum veritatem duas unius les deux volontés étroite ejusdem Christi Dei nostri ment unies de cet unique

voluntates cohserenter uni— Jésus-Christ, notre Dieu, la

tas, divinam et humanam, divine et l’humaine, puisque

ex hoc quod per utramque c’est par l’une et l’autre

ejus naturam voluntarius de ses natures qu’il a voulu

(un moi a dû sauter, sans naturellement opérer notre

doute operator) naturaliter salut, qu’il soit condamné idem consistit nostra’salutis, cond. s.

Can. 11. Si quis secun— Si quelqu’un ne confesse

dum sanctos Patres non point avec les saints Pérès,

confitetur proprie et secun— proprement et en toute véri dum veritatem duas unius té, les deux opérations étroi ejusdem Christi Dei nostri tement unies de cet unique

operationes cohærenter uni— Jésus-Christ, notre Dieu, la

tas, divinam et humanam, divine et l’humaine, puisque,

ab eo quod, per utramque c’est par l’une et l’autre de

ejus naturam operator natu— ses natures qu’il a naturelle raliter idem existit nostrae ment opéré notre salut, qu’il

salutis, cond. s. soit condamné.

Can. 12. Si quis secundum Si quelqu’un confesse, avec

scelerosos hæreticos imam les criminels hérétiques, une

Christi Dei nostri volunta— seule volonté, une seule opé tem confitetur et unani ration du Christ notre Dieu,

operationem, in peremptio— à la destruction de la doc nem sanctorum Patrum con— trine des Pères, et au grand

fessionis et abnegationem dam de l’incarnation de

ejusdem Salvatoris nostri notre Sauveur, qu’il soit

dispensationis, cond. s. condamné.

Les deux canons suivants r.e font guère progresser la pensée ; la seule chose quelque peu nouvelle, c’est l’insistance sur les expressions qui assurent, malgré la double volonté et la double opération, l’unité personnelle (substantielle) du Christ ; pour le reste, les deux canons 13 et 14 ne font que retourner les deux canons précédents : défense de parler d’une seule volonté, d’une seule opération ; défense de faire échec, par cette doctrine, à la doctrine patristique de la double opération. Le can. 15 donne l’interprétation de la formule dionysienne de l’opération théandrique.

Can. 15. Si quis secundum Si quelqu’un, avec les criscelerosos ha-reticos deiviri— minels hérétiques, traduit lem operationem, quod Grae— follement l’expression grecci dicunt 6 avBptXTJv, unam que d’opération théandrique operationem insipienter sus— par opération unique et ne scepit, non autem duplicem confesse pas, avec les saints esse confitetur secundum Pères, que cette opération sanctos Patres, hoc est, (théandrique) est double, à divinam et humanam, aut savoir divine et humaine ; ipsam deivirilis, qua> posita s’il dit que dans la formule est, novam vocabuli dictio— en question le mot nouvelle nem unius esse designati— (opération) doit se traduire vam, sed non utriusque par unique, qu’il ne désigne mirifica> et glorios ; e unitionis pas la merveilleuse et glodemonstrativam, cond. s. rieuse union, qu’il soit condamné.

Le canon 16 a pour but de montrer que l’admission de la double opération n’introduit pas de division dans la personne du Christ ; que, dès lors, le dyothélisme ne va pas contre le 4e anathématisme cyrillien. On se rappellera que, depuis le Ve concile, on considérait les « anathématismes » comme étant la définition promulguée à Éphèse en 431.

Can. 16. Si quis secundum Si, quelqu’un, avec les criscelerososhicreticosin perem— minels hérétiques et pour ptionem, salvatis in Christo sa perte, prétend, par la Deo essentialiter in uni— sauvegarde dans le Christ tione et sanctis Patribus Dieu des deux volontés et pie prædicatis duabus volun— des deux opérations, divine tatibus et duabus opéra— et humaine, essentiellement tionibus, hoc est divina et unies et telles que les saints humana.dissensioneset divi— Pères les ont pieusement siones insipienter mysterio prèchées, introduire folledispensationis ejus innectit, ment des discordes et des diet propterea evangelicas et visions dans le mystère de apostolicas de eodem Sal— l’incarnation, et, dés lors, vatore voces non uni eidem— ne veut pas, à rencontre de