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MAURISTES, TRAVAUX

tionnaire de la Bible. — Dom J. Ansart (1723-1790), cf. Berlière-Wilhelm, p. 10 et Dictionnaire de la Bible, t. i, col. 656 : Expositio in canlicum canticorum Salomonis, in-12, Paris. 1771. Dom Fr. Aubert (1619-1679 ou 1681), cf. Berlière-Wilhelm, p. 19, avait commencé un Commentaire sur toute l’Ecriture sainte lire principalement des œuvres de saint Augustin ; par obéissance il abandonna la lecture de ce saint docteur et son travail. — Dom. M. Dantine (1088-17-16), cf. Berlière-Wilhelm, p. 140 ; une notice dans Yigouroux. Dictionnaire de la Bible, t. ii, col. 167. Les psaumes traduits sur l’hébreu avec des notes, Paris, 1739, 3e édit. 1740 (parurent d’abord sous l’anonymat). — Dom Th. Dufour (1613-1647), cf. Berlière-Wilhelm, p. 185 : Linguæ hebraicæ opus grammaticum cum hortulo sacrarum radicum. Accedit exercitatio rabbinica ad lectionem sine punctis, cum opusculo de arcanis, ziphrisque mysticis hebræorum, Paris, 1642 ; cette grammaire fut estimée des savants et eut plusieurs éditions. D’après Tassin, p. 34, il composa aussi une Paraphrase sur le cantique des cantiques ; un Essai de commentaire sur les psaumes. Il avait adhéré au projet d’une réédition de la Polyglotte de M. Lejay, mais y renonça parce qu’on ne voulut pas accepter ses vues sur la préparation. — Dom P. Guarin (1678-1729), cf. Berlière-Wilhelm, p. 269, parfait grammairien, entreprit de publier : Grammatica hebraica, ex optimis quæ hucusque prodierunt collecta, ac in usum monachorum O. S. B.e Congr. S. Mauri potissimum elaborata, Paris, 1717, et 2 in-4o 1724 ; Lexicon hebraicum et chaldæo-biblicum, 2 in-4o, Paris, 1746 ; son travail va de a à m inclus. Les sept lettres suivantes sont de dom Nic. Le Tournois (1676-1741) ; les deux dernières de dom Ph. Girardet (1718-1754). La préface est de dom J. Martin qui fit l’éloge de P. Guarin. Ce dernier projetait encore de publier ! e texte hébreu de la Bible en face duquel un religieux de Saint-Germain aurait placé la version des Septante. — Dom Bob. Guérard (1641-1715), cf. Berlière-Wilhelm, p. 270, a publié L’abrégé de la sainte Bible, en (orme de questions et dt réponses familières, tiré de différents auteurs, 2 in-12, Rouen 1707 : l’ouvrage a eu plusieurs éditions de 17Il a 1739, dont une en latin publiée à Anvers. Associé à dom Delfau pour l’édition des œuvres de saint Augustin, il trouva le texte de Y Opus imperfectum contre Julien. Ces deux pères ayant été soupçonnés d’avoir composé le livre intitulé : L’abbé commendalaire, furent séparés et exilés de Saint-Germain. — Dom J. Martianay (1647-1717), Dict. Bibl., t. iv, col. 827, et ci-dessus, col. 181, a divers traités sur l’Écriture sainte : De la connaissance et de la vérité de l’Écriture sainte, 4 in-12, Paris, 1694 ; Continuation du premier traité, solution des difficultés, Paris, 1699 ; Suite des entretiens du traité… second traité du canon des livres de la sainte Écriture depuis leur première publication jusqu’au concile de Trente, Paris, 1703 ; Traité méthodique ou manière d’expliquer l’Écriture par le moyen de trois syntaxes, propre, figurée, harmonique, Paris, 1704 ; Harmonie analytique de plusieurs sens cachés et rapports inconnus de l’A. et du N. Testament, avec une explication littérale de quelques psaumes, le plan d’une nouvelle édition de la Bible latine, Paris, 1708 ; Essais de traduction, ou remarques sur les traductions françaises du N. T., Paris, 1709 ; Le Nouveau testament de N.-S. J.-C. trad. en françois sur la Vulgate, Paris, 1712 ; Traité des vanités du siècle, trad. de S. Jérôme, ou de son commentaire sur l’Ecclésiaste, Paris, 1715 ; Méthode sacrée pour apprendre et expliquer l’Écriture, Paris, 1716 ; Psautier en trois colonnes, selon la Vulgate, Bruxelles, 1716. De plus, comme éditeur des œuvres de saint Jérôme, il a donné Défense du texte hébreu et de la chronologie de la Vulgate, contre le livre de l’Antiquité des temps rétablie, Paris, 1689 ; Continuation de la défense…, Paris, 1693 ; Remarques sur la version italique de l’évangile de saint Matthieu qu’on a découverte dans de fort anciens manuscrits, Paris, 1695 ; ces remarques font suite à la Vulgata antiqua latina et itala versio evangelii sec. Matthæum, e vetustissimis eruta monumentis, Paris, 1695. — Dom J. Mars (✝ 1702). U. Robert, p. 60, signale comme étant de lui. Psautier suivant l’ordre des pseaumes traduit selon l’hébraïque et la Vulgate, illustré sur chaque pseaume d’un clair, docte et relevé sommaire… ms. 80 de la Bibl. de Tours. — Dom Jacq. Martin (1684-1751), cf. ci-dessus, col. 217. Les explications de plusieurs textes difficiles de l’Écriture sainte, 2 in-4o, Paris, ne purent être mises en vente à cause de leurs bizarreries. Cependant le Journal de Trévoux compte ce religieux parmi les plus illustres écrivains de la congrégation de Saint-Maur. — Dom J. Mège (1625-1691) a publié : Le psautier général ou les pseaumes de la confession traduits en français, Toulouse, 1671 ; Explication ou paraphrase des pseaumes de David tirée des saints Pères et des interprètes, Paris, s. d. — Dom de Montfaucon (1655-1741), a sur l’Écriture sainte : La vérité de l’histoire de Judith, Paris, 1690 et 1692 ; Hexaplorum quæ supersunt (hebr. grec, lat.) ex ms. et ex libris editis eruit et notis illustravit, B. de Montfaucon. Accedunt opuscula quædam anecdota, 2 in-fol., Paris, 1713. — Dom J. G. Morillon (1633-1694) est auteur de Paraphrases sur le livre de Job, en vers français, Paris, 1668, et Tours, 1679, sur l’Ecclésiaste, Paris, 1670 ; sur Tobie, Orléans, 1674, et Paris, 1675 ; son poème, Saint Joseph ou l’esclave fidèle, Tours 1679, fut supprimé à cause de quelques passages trop libres. — Dom P. Sabbathier (1682-1742). Son œuvre capitale a pour titre : Bibliorum sacrorum versio vêtus italica et ceeterze quæcumque in codd. mss. et antiquorum libris reperiri poluerunt, 3 in fol., Reims, 1743 ; elle ne fut imprimée qu’après sa mort. Dom Clémencet, qui en rédigea la préface, y fait un bel éloge de l’auteur et le présente comme un parfait religieux. Aux références données sur ces religieux, on peut ajouter E. Mangenot : Les travaux des bénédictins de Saint-Maur, de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe, sur les anciennes versions latines de la Bible, Amiens, 1889.

Patrologie. — C’est ici particulièrement que les mauristes ont fait éclater leur supériorité.

Dom Luc d’Achéry (1609-1685). Avant lui les œuvres de Lanfranc n’avaient jamais été imprimées ; il les copia, les recueillit, en donna une édition avec notes et observations, table générale sous ce titre : B. Lanfranci Cantuarienstis archiepiscopi et Anglise primatis, O. S. B., opera omnia quæ reperiri poluerunt, in fol., Paris, 1648 ; Venise, 1745 ; Sur L. d’Achéry, cf. Berlière-Wilhelm, p. 2-8, et ici t. i, col. 310. — Dom A. Beaugendre (1628-1708), cf. Berlière-Wilhelm, p. 32 : Ven. Hildeberti, primo Cenomanensis episcopi, deinde l’uronensis archiepiscopi opéra, tam édita quam inedita. Accesserunt Marbodi Redonensis episcopi opuscula, in fol., Paris, 1708 ; dans une préface pleine de candeur, l’éditeur déclare que ses notes ont été revues par dom René Massuet : il est particulièrement digne d’éloges pour avoir entrepris ce travail dans sa vieillesse. À l’occasion de quelques passages d’Hildebert assez mal entendus, il se déclare ouvertement contre le jansénisme. — Dom Th. Blampin (1640-1710), cf. Berlière-Wilhelm, p. 45, et ici t. ii, col. 903. Avant lui, dom F. Delfau eut la direction de l’édition des œuvres de saint Augustin, mais comme on lui attribua le livre : L’abbé commendataire, il en fut retiré en 1675 et exilé à Landevenec. Ce fut donc dom Blampin qui lui succéda et avec l’aide des religieux que nous allons nommer publia : S. Aurelii Augustini opera emendata studio monachorum O. S. B., congregationis S. Mauri. 11 t. en 8 in-fol., Paris, 1681