1859
MIRACLK
MIRANDA. BAHTm : iJ : M Y DE LA’J 860
dans Bulletin du Congrès international de philosophie (Logique et histoire des sciences), l>. 033-686, l’aris, 1901.
III. Van Ilove, op. cit., el J. « le Tonquédcc, op. cit. ; Benoit XIV, 0/)iix de seruorum Dci beatificatione et bealorum canonizatione, Venise, 1776, 1. IV ; A.Hros, Comment constater le miracle, dans Annales de philosophie chrétienne, t. ci.ii, p. 250-267 ; J. de Bonniot, Le miracle et ses contrefaçons, 3e édit., Paris, 1888 ; L. de (Irandmaison, op. cit. ; A. de l’oulpiquet, ISobjel intégral de l’apologétique, Paris, 1012 ; (i. Mattiussi, Conoscibilità del miracolo, dans Scuola catlolica de Milan, rie IV, vol. xiv, p. 277-28-1 ; 435-450 ; 608-619 et 704-717 ; 1*. Saintyves, Le discernement du minute, ou le miracle et les quatre critiques, Paris, 1000 ; La simulation du merveilleux, Paris, 1012 ;.1. Leonardini, De scientiflea miraculorum certitudinc, dans Divus Thomas (de Plaisance), Utol, p. 64-71. Voir également les écrits signalés, à propos des miracles de Lourdes et de leur eonstatation, col. 1844.
IV. Van Ilove, op. cit. ; de Grandmaison, op. cit. ; A. de l’oulpiquet, Le miracle et ses suppléances, l’aris, 1913 ; II. L. Janssens, De vi demonstrativa miraculorum] dans Ephemerides theologicæ Looanienses, 1024, p. 15-35 ; X. Le Bachelet, Apologétique. Apologie, dans Dictionnaire apologétique de la Foi catholique, t. i, col. 180-251 ; L. Maisonneuve, art. Apologétique, t. i, col. 1511-1533 ; Van Weddingen, op. cit.
Note. S. Thomas a traité ex professa la question du miracle principalement dans : Somme théologique : I’, q. CV, a. 6-8 ; q. ex, a. 4 ; Ia-Ipe, q. cxiii.a. 10 ; II » -II*, q. (xxxviii ; III’*, q. xlih-xliv (miracles de Jésus-Christ), Somme contre les Gentils : t. III, c. xcvm-cx. Les commentateurs doivent être consultés a l’un ou l’autre de ces endroits. De potentia, q. vi ; Compend. theol., t. i, c. cxxxvi.
1. MIRANDA (Barthélémy de la) ou Barthélémy de Carranza, dominicain espagnol (1503-1576).
Ainsi appelé du nom du lieu de sa naissance, la
Miranda en Navarre, ou du nom d’un domaine
nobiliaire de ses parents, Carranza, Barthélémy
étudia d’abord à Alcala, puis entra dans l’ordre
des frères prêcheurs, au couvent de Benalac, à l’âge
de dix-sept ans. Ses succès scolaires le désignèrent à
ses supérieurs pour enseigner comme maître es arts,
puis comme professeur de théologie au collège alors
très florissant de Valladolid. En 1539, lorsque Carranza
assista au chapitre général des dominicains
qui se tenait à Rome, il était déjà célèbre. Ce fut lui
qui présida les exercices solennels de scolastique,
d’une manière si brillante qu’il fut nommé sur le
champ qualificateur du Saint-Ollice et maître en
théologie. Il retourna ensuite à Valladolid où il entra
en émulation et même en concurrence avec un autre
théologien fameux, Melchior Cano. Carranza refusa
l’évèché de Cuseo au Pérou, mais accepta de représenter
l’empereur Charles-Quint au concile de Trente
en 1515. Là, il entreprit et soutint, à côté de Dominique
Soto et contre un autre dominicain Ambroise
Catharin, une défense vigoureuse de la résidence des
évêques dans leurs diocèses. Selon lui, cette résidence
est de droit non seulement ecclésiastique mais divin.
Quelques aimées plus tard, nous trouvons Carranza
provincial des dominicains d’Espagne, après avoir
refusé l’évèché des îles Canaries. Lorsque le concile
de Trente reprit ses sessions sous.Iules III. Carranza
y reparut, à la fois comme théologien de l’empereur
et comme procureur de l’archevêque de Tolède,
primat d’Espagne. Examinateur des livres suspects
d’hérésie, il accompagna ensuite Philippe II en Angleterre
cl le seconda dans sa tentative pour rétablir
l’obédience romaine de ce royaume déjà gagné à
l’anglicanisme. Carranza prit pour centre de son action
de contre-réforme l’université d’Oxford. II montra
une très grande fermeté, et il réussit, paraît- ii, à
opérer un assez grand nombre de conversions individuelles
sincères. En 1557, il passa dans les Pays-Bas
espagnols OÙ il poursuivait la même œuvre de propa
gande catholique, lorsque Philippe il le nomma
archevêque de Tolède et primai d’Espagne. En rejoignant son diocèse, il reçut, au passage, le dernier
soupir de Charles-Quint, et il abordait avec entrain sa
tâche d’évêque, lorsque, au cours d’une tournée |i ; h(nrale,
il fut arrêté par les gens de l’Inquisition. Ferdinand
de Valdez, archevêque de Séville et grand
Inquisiteur, s’assurait de sa personne avec le consentement
du pape et du roi. Quels peuvent bien être
les véritables motifs de cette incarcération extraordinaire
de Barthélémy de Carranza, primat d’Espagne
et l’un des personnages les plus universellement
respectés de l’Église de son temps’.' Certains ont mis
en avant les soupçons qu’on eut à la mort de Charles-Quint
sur le catholicisme du vieil empereur : le blâme
en aurait rejailli sur Carranza qui lui avait apporté le
concours de son ministère. L’inculpé lui-même, dans
des boutades, semble avoir insinué l’explication donnée
par divers auteurs dominicains : les immenses revenus
de son diocèse faisaient des jaloux et des cupides.
Toujours es’-il que le motif allégué était le prétendu
luthéranisme d’un catéchisme, ou plutôt d’un vaste
commentaire du catéchisme catholique en langue
espagnole que Carranza venait de publier. A l’instigation
de.Melchior Cano, on avait relevé dans cet
ouvrage trop de prédilection pour la lecture directe de
la sainte Écriture et des livres de théologie par les
simples fidèles, ainsi que trop de confiance dans le rôle
sanctifiant des exercices spirituels de la vie intérieure.
On redoutait alors beaucoup en Espagne les excès des
alumbrados, mystiques illuminés. Et surtout, comme
le remarque finement le 1’. Colunga, au moment où
l’hérésie de Luther opérait ses ravages en Europe,
l’Inquisition espagnole était dans l’idée que tout
ouvrage de théologie, en langue vulgaire, risquait de
susciter mille perturbations dans la foi du peuple.
En de telles circonstances, il pouvait en effet paraître
dangereux de laisser des esprits non préparés s’assimiler
en espagnol l’immense synthèse théologique de
l’archevêque de Séville. L’un des disciples dominicains
de Carranza, Dominique de Hoxas, venait d’être
arrêté comme luthérien. Il lut brûlé vif dans un
célèbre autodafé à Valladolid et cela fut compromettant
pour son maître. L’Inquisition réunit divers
témoignages montrant que, tout en restant catholique,
Carranza parlait assez librement de la foi vive,
du peu d’importance des œuvres humaines, du
silence de la Bible sur l’existence du purgatoire, de
l’intercession des saints. Il réussit pourtant à récuser
ses juges ; et des amis réussirent à transférer l’instruction
du procès à Rome même. Mais ni l’amitié du pape
dominicain saint l’ie V. ni une déclaration solennelle
de l’orthodoxie de Carranza formulée par le concile
de Trente, ni la publication aux frais du Saint-Siège
du catéchisme incriminé, ne réussirent à faire met Ire
en liberté le prisonnier. Il ne fut élargi qu’après une
détention de près de dix-sept ans. Dix ans durant on
lui avait interdit de se confesser. Carranza sortait de
cette tragique aventure pratiquement absous, mais il
avait soixante-treize ans et ne devait survivre que
dix-sept jours. Il mourut donc à Rome, le 2 mai 1576,
parmi les manifestation d’une opinion publique chau
dénient sympathique et en grande réputation de
sainteté.
Carranza a publié : Summa omnium conciliorum, ouvrage maintes fois édité et la première fois à Venise, 1546, in-8° ; Coniroversise I Y : f. Quanta su auctoritaS tradilionum in Ecclesia ; II. Quanta Sacrai Scriptural ; III. Quanta romani pontifleis ci sondai Sedis apostolica. 1Y. Demum quanta sit conciliorum, Venise, 15 16, m 8° (Remarquer que le De Locis theologicis de Melchior Cano est de 1563) ; Controversia de necessaria residenlia personali episcoportim et aliorum inferiorum />ustorum Tridenli e.ipUcuta. Venise, 1517 ; Conclu habita ad synodum Tridentinam prima dominica quadra-