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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.1.djvu/351

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NOCETI (CHARLES) NOGAROLA (LÉONARD)


Zæcaria, Sloria letteraria d’Italia, t. ix, p. 249 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, col. 1784 ; Hurter, Nomenclutor, 3’édit., t. iv, col. 1630.

F. Bonnæd.

NOËL François (1651-1729) naquit le 18 août 1651, à Hestrud, village du Hainaut ; il entra au noviciat des jésuites à Tournay, le 30 septembre 1670, et il fit sa théologie à Douai ; en janvier 1684, il partit comme missionnaire pour la Chine, où il passa une grande partie de sa vie ; il vint deux fois à Rome, au sujet des cérémonies chinoises. A son retour, en 1708, il fut envoyé au couvent de Prague, où il écrivit la plupart de ses ouvrages ; puis il vint à Lille et c’est là qu’il mourut le 17 septembre 1729.

Son premier écrit a pour titre : Observations astronomiques faites en Chine ; on les trouve dans l’ouvrage du P. Gouye, jésuite : Observations physiques et mathématiques pour servir à l’histoire naturelle et à la perfection de l’astronomie et de la géographie, Paris, 1692, in-4 D. Un autre écrit scientifique du P. Noël est intitulé : Observaliones mathematicæ etphysicse, in India et China factse ab anno 1684 usque ad annum 1708, Prague, 1710, in-4°. Ce recueil renferme des documents astronomiques très importants, avec un catalogue des noms chinois, donnés aux étoiles et aux constellations (Acta eruditorum, 1711, p. 383-390 ; Mémoires de Trévoux, 1712, p. 694-703 et Journal des savants de juillet 1821, p. 391-393).

D’autres écrits se rapportent aux cérémonies chinoises, Memoriale circa veritatem et subsistentiam Facti, (Ui innititur decrelum Alexandri VII, editum die 23 marlii 1656, in-4°, 1703. Ce Mémoire sur l’état des missions de la Chine a été traduit et publié dans les Lettres édifiantes et curieuses, in-12, Paris, 1723, t. vi, p. 68 sq. et 1781 ; t. xvii, p. 160 sq. Ce travail avait été fait en collaboration avec le P. Gaspard Castner, ainsi que le suivant : Memoriale circa quosdam rilus permissos decreto Alexandri VII, edilo die 23 marlii 1656 ; Responsio ad libros nuper edilos… super controversiis sinensibus, offert par plusieurs pères au pape Clément XI, septembre 1704.

Deux écrits ont pour objet les mœurs et coutumes chinoises : Sinensis imperii libri classici VI, nimirum adultorum schola, immulabile médium, liber sententiarum. Mencius, fdialis observantia, parvulorum schola, quos omnese sinico idiomate in latinum traduxit P. Noël, Prague, 1711, in-4° (Mémoires de Trévoux, 1713, p. 2002-2005 ; Acta eruditorum, 1711, p. 284-286, et année 1712, p. 123-125 et 224-229). L’ouvrage a été traduit en français par l’abbé Pluquet, sous le titre : Les livres classiques de l’empire de Chine, Paris, 1783-1786, 7 vol. in-18. — Philosophia sinica, cognilionem primi Entis, cercmonias erga defunctos, et ethnicam juxta Sinorum menlem complectens, Prague, 1711, in-4°. Le P. Noël s’applique à montrer que, sur tous ces points, il y a accord fondamental avec les vérités chrétiennes.

Noël a composé un résumé de la théologie de Suarez, sous le titre : Theologise R. P. Suarez, e socielale Jesu, Summa seu ccmpendium… concinnalum et in duas partes divisum, duobusque tractatibus auctum : 1° De justifia et jure (de Lessius) ; 2° De matrimonio (de Sanchez), Cologne, 1732 et Lyon, 1733, 2 vol. infol. Migne a édité ces deux volumes dans sa collection, Paris, 1858, in-4°.

Enfin Noël, a publié des poésies qu’il avait composées dans sa jeunesse : Opuscula poetica in quatuor partes distribula : I. Vila Jesu Christi sub nomine divini amoris ; II. Epistolse Marianse ; III. Vila sancti Ignatii de Loyola ; IV. Tragœdise et, en appendice, une comédie intitulée : Ciecus videns, Francfort, 1717, in-8°. Les Epistolse Marianse ont été souvent réimpri mées en Allemagne. On a attribué encore au P. Noël un Traité sur l’art dramatique.

Michaud, Biographie universelle, t. xxx, ]). 651-652 ; Hoet’er, Nouvelle biographie générale, t. xxxviii, col. 173174 ; Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel, édit. de 1822, t. xx, p. 353 ; Goëtals, Histoire des Lettres, des Sciences et des Arts en Belgique et dans les Pays-Bas limitrophes, 4 vol. in-8°, Bruxelles, 1842, t. iii, p. 231-242 ; de Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus ou Notices biographiques, t. i, p. 522-524 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, col. 1791-1793 ; Biografthie nationale de Belgique, t. XV, p. 765-769.

J. Carreyre.

NŒT, hérésiarque du iie siècle. Voir à Monarchianisme, t. x, col. 2195 sq.

    1. NOGAROLA isotta##


1. NOGAROLA isotta, femme de lettres du xve siècle, née à Vérone vers 1420, de Léonard Nogarola et de Blanche Borromeo, morte en 1466. Elle s’appliqua toute jeune à l’étude, s’assimila toutes les sciences accessibles de son temps, notamment la philosophie. Ses lettres et ses poésies firent l’admiration des humanistes. Dans la maison de ses parents, où elle menait une vie retirée et dévote, elle fut visitée par de hauts personnages comme le cardinal Bessarion. Elle entretint un commerce épistolaire avec plusieurs papes surtout avec Pie II, qui l’honora des plus flatteuses louanges.

Un jour qu’Alvise Foscarini, patricien de Venise, devenu podestat de Vérone, avait rassemblé les plus doctes personnages de cette ville pour une conférence sur divers sujets littéraires ou scientifiques, Isotta, qui était au nombre des invités, soutint une controverse avec Foscarini lui-même sur le sujet suivant : Qui fut le plus coupable d’Adam ou d’Eve ? Isotta penchait pour la plus grande culpabilité de la première mère. Cette dissertation fut publiée à Venise en 1563, chez Aide, avec une élégie de l’auteur : Isottæ Nogarolse Veronensis Dialogus quo utrum Adam vel Eva, magis peccaverit queestio salis nota, sed non adeo explicala, continetur, in-4°

Alex. Apponyi, Isotæ Nogarolæ. opéra omnia, préf. d’Eug. Abel, 1886 ; Degli Agostini, Notizie istorico-critiche inlorno la vilae le opère degli scriltori V iniziani, Venise, 1752, t. i, p. 58 ; Tiraboschi, Sloria délia lelteralura italiana, 1823, t. iii, p. 169 ; Bossi, S(ori’a letteriaria d’Italia. Il quattrocento, p. 42 ; voir aussi U. Chevalier, Répertoire des sources historiques du M. A., Bio-bibliographie, art. Nogarola. « 

F. BONNARD.

2. NOGAROLA Léonard (xve siècle), de la même famille que la précédente, habitait Vicence, et s’y maria. Devenu veuf, il entra dans la cléricature et fut nommé par Sixte IV protonotaire apostolique participant. Pagliarini, son contemporain, rapporte que le pape l’avait en telle estime qu’il le voulait élever à la pourpre. Il a laissé De mundi seternitate, édité à Bologne en 1481, et à Vicence en 1486 ; De beatitudine, Vicence, 1485 ; De immortalitate animæ, inédit et signalé par Montfaucon à la bibliothèque Laurentienne à Florence. Très dévot à l’immaculée conception de la sainte Vierge, il composa un office et une messe où il avait rassemblé les textes de l’Écriture et des Pères qui proclament plus clairement ce privilège de Marie, office approuvé par un bref très élogieux de Sixte IV. L’évêque de Cattaro, Pierre de Bruto, écrivant à Olivier d’Arzignano, en parle ainsi : Benedictse Virginis conceptionem adeo illustravit ut imposlerum ab aliquo impugnatum iri vidcam minime, nisi ab imperito et maie sano.

Fabricius, Bibl. lat. médiæt inftmæ œtatis, éd. Mansi, Padoue, 1754, t. v, p. 141 ; F. Angiolgabriello di S. Maria, Bibliolecae sloria dei…scritlori… di Vicenza, Vicence, 1754,. t. m b, p. 30-36.

F. BONNARD.