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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/552

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1089 PÉNITENCE. CONCILE DE TRENTE, TEXTES DOCTRINAUX 1090

p. 540 a). Celui-ci avait fait remarquer qu’il y a deux pénitences : la pénitence-sacrement et la pénitence non-sacrement : d’où cette phrase : porro nec ante adventum Christi peenitentia erat sacramentum nec est post adventum illius cuiquam ante baplismum.

Le concile donne enfin une interprétation authentique de Joa., xx, 22, concernant l’institution du sacrement de pénitence. Toutefois, l’interprétation n’exclut pas fpreecipue) l’autorité d’autres textes, notamment Matth., xvi et xviii. Et, de plus, le sens attribué à Joa., xx, 22, par les novateurs, est formellement écarté.

C. il. — De la différence du sacrement de baptême et de pénitence.

Cæterum hoc sacramenDu reste, de multiples raitum multis rationibus a bapsons font connaître la diffétismo differre dignoscitur rence de ce sacrement et du (cf. can. 2) : nam præterbaptême. En premier lieu, la quam quod materia et forma matière et la forme, par lesquibus sacramenti essentia quelles l’essence du sacreperficitur, longissime dissiment a son achèvement, sont det, constat certe baptismi fort dissemblables. De plus, ministrum judicem esse non le ministre du baptême n’est oportere, cura Ecclesia in pas un juge, car l’Église ne neminem judicium exerceat, peut exeicer de jugement à qui non prius in ipsam per l’égard de qui n’est pas enbaptismi januam fuerit incore entré en son sein par la gressus. Quid enini mihi, porte du baptême. « Est-ce à inquit Apostolus, de iis qui moi de juger ceux qui sont foris sunt , judicare ? (I Cor., au dehors ? » dit l’Apôtre. v, 1^).Secusestde domesticis II en est tout autrement des fidei, quos Christus Dominas familiers de la foi, que le lavacro baptismi sui corporis Christ Xotre-Seigneur a fait membra (I Cor., xii, 13) une fois membres de son semel effecit. Nam hos, si corps par le bain sacré du se postea crimine aliquo conbaptême. Car il a voulu que, taminaverint, non jam repes’ils se souillaient dans la tito baptismo ablui, cum id suite de quelque crime, la in Ecclesia catholica nulla purification leur vint non ratione liceat, sed ante hoc par la répétition du baptême tribunal tanquam reos sisti (cela n’est permis dans voluit, ut per sacerdotum l’Eglise catholique sous ausententiam non semel, sed cun prétexte), mais par leur qunties ab admissis peccatis comparution, en tant que ad ipsum pacnitentes confucoupables, devant le tribunal gerint, possent liberari. Alius de la pénitence, la sentence prœtcrea est baptismi, et des prêtres pouvant les libéalius pænitentiæ fructus. rer non une fois, mais aussi Per baptismum enim Chrissouvent que, délaissant leurs tum induenles (Cal., iii, l ! 71 péchés, ils s’en approchent nova prorsus in illo elïicimur en pénitents. En outre, autre creatura, plenam et inteest le fruit du baptême, autre grain peccatorum omnium, le fruit de la pénitence. Par remissionem conséquentes : le baptême, nous revêtant du ad qiiam tamen novitatem Christ, nous devenons en lui et Integritatem per sacravraiment créature nouvelle, mentiim pænitentiæ sine percevant la rémission pleine magnis nostris iletibus effet entière de tous nos péchés, laboribus, divina id exigente A cette vie renouvelée et Justifia, pervenire ncquaintégre nous ne pouvons pas, quant possumus, ut merito par ! < sacrement de pénipasnitentia laboriosus quitence, parvenir sans y apilam baptismus a sanctis i » orii-iles grands efforts et Patribus dictus fuerit. Est les larmes qu’exige la divine autem hoc sacramentum justice, el ainsi les saints pssnitentix lapsis posl bapPères ont pu appeler la pénli i~.ru mu ad salutem necestence un laborieux baptême. s.irinm. nt nondum regencCe sacrement de pénitence ratis q>se baptismus (cf. est nécessaire à ceux qui sont

i m i.i Cavall., n. 1190 ; lombes après le baptême,

Danz.-Bannw., n. 895. » un leur salut, tout comme

le baptême est nécessaire a

Ceux qui ne si.nt pas enron régénérés,

Parce que les novateurs abusaient des textes du Nouveau restament, où la pénitence est mise en relation avec le baptême, pour soutenir qu’il n’y avail qu’unpénitence et que le baptême en était le sai M ment, le concile a voulu réfuter a fond a tti erreui i I lin a c ou [acre toul ce n’hapltre.

Dit I Dl i HÉOl I i HOL.

La différence entre le baptême et la pénitence avait déjà été touchée à la session vi, De juslificatione, c. xiv. A cette session, le concile avait déjà signalé que la pénitence du chrétien tombé était autre que la pénitence baptismale. Car elle comporte, outre le regret, la détestation et la cessation du péché, la confession, tout au moins in volo, l’absolution sacerdotale et la satisfaction. On notait également que, si le baptême remettait toute la peine due au péché, la pénitence pouvait, avec la rémission de la peine éternelle, ne remettre qu’une partie de la peine temporelle. Dans cette session xiv, le concile apporte des précisions nouvelles : se référant à la doctrine de la matière et de la forme des sacrements, il constate, tout d’abord, que ces éléments diffèrent dans le baptême et dans la pénitence ; il ajoute que la pénitence comporte un acte judiciaire, ce que n’implique pas le baptême ; de plus, que, si le baptême ne s’accorde qu’une fois, la pénitence peut être réitérée. Enfin, les effets sont assez dissemblables, le baptême conférant une vie surnaturelle totalement nouvelle, la pénitence ne restituant pas nécessairement cette vie dans sa totalité et son intégrité. Cette restitution est l’aboutissant de nos larmes et de nos efforts, ce qui a fait dire aux Pères que la pénitence était « un baptême laborieux ». L’expression avait été notée, dans la première rédaction, comme étant de saint Grégoire de Nazianze : ce qui est rigoureusement exact (cf. Orat., xxxix, In semeta lumina, n. 17, P. G., t. xxxvi, col. 356). Comme le concile avait déjà parlé dans la sess. vi de « la planche de salut », et qu’il y reviendra dans le can. 2 de cette session xiv, tout un long développement relatif à la secunda tabula a été supprimé de la première rédaction. Cette suppression semble d’ailleurs avoir été imposée en raison des divergences d’opinions qui séparaient les théologiens sur l’interprétation de la secunda tabula, voir col. 1075-1076.

Le chapitre se clôt par 1’afiîrmation de la nécessite de la pénitence pour ceux qui sont tombés après le baptême : cette nécessite que l’on rapproche de la nécessité du baptême est donc une nécessité de moyen relative. La précision est sous-entendue.

C. m. Des parties et du fruit de cette pénitence.

Docet præterea sancta Le saint concile enseigne, synodus sacramenti pænien outre, que la forme du satentiae tonnant, in qua pra> crement de pénitence, en cipue ipsius vis sita est, in laquelle réside principaleillis nhnistri verbis positam nient sa vertu, est située esse : Ego ic absolvo, etc., dans les paroles du ministre : quibus quidem de Ecclesia ; « Je t’absous », etc. A ces pasanctse more preces qua 1 - rôles, la coutume de l’Église dam laudabiliter adjunguna opportunément joint certUT, ad ipsius tamen formai taincs prières qui n’apparcssentiani ncquaquam spectiennent en rien à l’essence tant, neque ad ipsius sade la forme et ne sont pas crament) admlnlstrationem nécessaires à l’administra

sunt nécessaire. Sunt autem lion du sacrement. Sont la

quasi materia hujus sacraquasi-matière de ce sacre

menti ipsius pienilenlis acmriil les actes du pénitent

lus, nempe contritio, confeslui-même, savoir la contri sio et sat istacliii (et. can. 1 1. tion, la confession et la

Oui quatenus in pamisatisfaction, lai tant que ces

tente ad integritatem sacraactes sont requis pu l’ins menli. ad plciininqiic et pertilution divine dans le péni fectam peccatorum remistent, pour l’Intégrité du

sioneme Del inslilutione sacrement et la pleine et i eqiiu untur, bac ratione pasparfaite rémission des pend en liap.u les dlCUntUT. ebés, ils sont dils, pour ce Ile raison, les pailles du sacre inenl.

Sane ero rOI et eftectus La réalité el l’elTel de ce liujus sacramenti, quantum sacrement, dans la mesure Bd ejui vuu et ellicaciani ou s’exercent sa erlu et son perlinel, réconciliai io est efficacité, est la réconcilia

i uni Deo, quant tnterdum In tlon de l’âme avec Dieu viris piis ci cum devotionc qu’accompagnent parfois, iioe lacramentum perciplenchez certains hommes pieux

T. 1 1 S5