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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/56

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PAZ (ANGE DEL ! — PAZMANY


3. Traclalus de reslituenda disciplina vetusla religionis S. Francisci en quatre traités différents dont le dernier est intitulé : Tractatus quartus de reformatione religiosorum in génère, composé à Gênes, en 1583. —

4. Opusculum instructionis seu admonitionum.

5. De instruclione et educatione religiosorum. — 6. De authoritate cardinalis prolecloris. — 7. Discursos espirituales o commentarios sobre la régla de san Francisco, Barcelone, 1579. — 8. Oralio funebris in obitu fratris Csesaris Pergamensis, ejus socii. — 9. De digna et necessaria prœparalione ad suscipiendum sanctissimum eucharistie sacramentum, Rome, 1596. — 10. De cœna eucharistica, Rome, 1596. — 11. De oralione jaculatoria, Rome, 1596. — - 12. De cognitione et amore Dei, composé en 1586 et publié à Rome en 1596. — 13. De fundamentis boni spiritus et omnis perfectionis spiritualis, composé en 1582. — 14. Admonitiones vitse spiritualis, en deux parties dont la première traite des choses temporelles, la seconde des choses spirituelles, composées en 1584. — 15. De profectu et splendore hominis spiritualis. — 16. De Christi amore, quo pro nobis pati dignalus est. Les neuf derniers ouvrages sont composés en italien.

Le P. Ange mourut en odeur de sainteté à Rome, au couvent de Saint-Pierre-in-Montorio, le 23 août 1596, et y fut enterré près de l’autel majeur. Après sa mort, on entama son procès de béatification.

L. Wadding, Annales mirtorum, t. xxi, Ancône, 1844, p. 187, n. 23, et p. 229, n. 29 ; du même, Scriptores O. M., Rome, 1906, p. 20-21 ; J. H. Sbaralea, Supplementum, 2e édit., t. i, p. 46 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e édlt., t. iii, col. 246-247 ; Enciclopedia uniuersal ilustrada europeo-americana, t. xlii, p. 1097 ; L. Moréri, Le grand dictionnaire, édit. de 1754, t. vii, p. 52.

Ara. Teetært.

    1. PAZMANY Pierre##


PAZMANY Pierre, prélat hongrois (1570-1637).

— Né à Varadin (Grosswardein), en Transylvanie, d’une famille noble, le 4 octobre 1570, Pierre Pâzmâny fut d’abord élevé dans la religion calviniste, qui était celle de ses parents. Converti au catholicisme à l’âge de treize ans, par l’influence de la seconde femme de son père, laquelle était catholique, il fut envoyé au collège de Glausenbourg, tenu par les jésuites, et entra en 1587 au noviciat de la Compagnie dans cette même ville. Étudiant de philosophie à Vienne de 1589 à 1592, de théologie à Rome de 1592 à 1596, il revint à Gratz comme professeur en 1597, et enseigna successivement la philosophie et la théologie jusqu’en 1607, sauf une courte interruption. Envoyé en Hongrie comme missionnaire, il s’y fit bientôt remarquer tant par la vigueur de son éloquence que par l’ardeur qu’il déployait dans les polémiques littéraires. Son action contribua beaucoup, dès cette époque, à relever en Hongrie la situation du catholicisme qui était fort compromise dans les dernières années du xvi c siècle. L’évcque de Nyitra, François Forgâcs, transféré en 1607 sur le siège primatial de Gran, s’attacha le P. Pâzmâny comme théologien et confesseur et s’inspira souvent de ses conseils pour la réforme religieuse de sa province ecclésiastique. C’est ainsi que le jésuite prit une part importante au synode réuni à Tirnau (résidence provisoire de l’archevêque de Gran) en 161 1. En 1613, Pâzmâny fut envoyé à Rome pour régler les affaires du collège des jésuites de Tirnau, mais, à son retour, il eut des difficultés avec ses supérieurs ; finalement, sa situation fut réglée par un bref de Paul V en date du 21 avril 1616 lui permettant de se retirer chez imasques. Cette mesure avait été prise pour faciliter l’élévation du P. Pâzmâny au siège primatial de . rendu vacant par la mort du cardinal Forgâcs (16 octobre 161 - Des difficultés diverses retardèrent la nomination jusqu’en septembre 1616 ; le 29 novembre suivant, Pâzmâny prenait possession de son

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

siège. Très bien vu par le roi Ferdinand, dont il avait préparé l’élection en 1618, il ne tarda pas à prendre, dans les grandes affaires de l’État, une considérable influence. Tout cela n’alla pas sans des luttes fort vives contre l’élément protestant et contre Gabriel Bethlen, son chef. En 1620, Pâzmâny dut même s’exiler à Vienne. La paix de Nicolsbourg, 1622, ramena l’archevêque en Hongrie, et la mort de Bethlen (15 novembre 1629) lui laissa les coudées franches. A ce moment, d’ailleurs, Pâzmâny était nommé cardinal, 19 novembre 1629. En 1632, il fut envoyé à Rome par Ferdinand en qualité d’ambassadeur extraordinaire pour contrebattre la politique de Richelieu et demander au Saint-Siège son appui dans la lutte de la maison d’Autriche contre l’hérétique et le Turc. Mais, s’il obtint de Rome quelques subsides matériels, le cardinal ne parvint pas à faire sortir le pape de la neutralité qu’il avait décidé de garder dans les luttes européennes. Cet échec n’atteignit pas la position de Pâzraâny à la cour de Ferdinand, qui lui conserva toujours sa confiance. Parallèlement à son action politique, qui tendait à rabaisser la situation des protestants en Hongrie, Pâzmâny travaillait énergiquement à la réforme religieuse du catholicisme hongrois. Tout manquait, en ce début du xviie siècle, à la Hongrie catholique : ressources matérielles et prestige moral ; le nombre des ecclésiastiques était insuffisant et leur valeur médiocre. Le premier soin de Pâzmâny fut de pourvoir la Hongrie d’un clergé ; en 1623, il fonde, à cette intention, à Vienne, un séminaire qui, sous le nom de Pazmaneum, s’est perpétué jusqu’à nos jours ; il envoie à Rome au Collegium germanico-hungaricum les meilleurs de ses clercs ; il donne une impulsion nouvelle au collège de Tirnau, dirigé par les jésuites et le transforme finalement en université (1635). Son action s’exerce également à Presbourg, où le luthéranisme était prédominant ; il y établit un collège de jésuites ; de même à Œdenbourg et à Szathmâr. Les fondations franciscaines furent, elles aussi, favorisées. Cette persévérance de Pâzmâny fut récompensée ; plusieurs des grandes familles hongroises passèrent du protestantisme au catholicisme et leur influence contribua puissamment à rendre à l’ancienne religion sa vieille splendeur. En même temps, des synodes provinciaux et nationaux pressaient activement la réforme du clergé, tandis que d’importantes mesures légales permettaient à celui-ci d’accroître considérablement sa fortune et par le fait même son action. Le cardinal Pâzmâny mourut le 19 mars 1637 ; il avait été l’agent le plus efficace de la contre-réforme en Hongrie. Comme l’ont dit plusieurs historiens « il avait trouvé la Hongrie protestante, il la laissait catholique.

L’activité littéraire de Pâzmâny s’est surtout déployée à l’époque où, simple jésuite, il enseignait à Graz et commençait son existence de missionnaire. Son œuvre est considérable et important", tant pour l’histoire de la théologie au xvire siècle que pour celle de la littérature générale. Pâzmâny, en effet, est le créateur de la langue philosophique et théologique hongroise, un peu comme Calvin, saint François de Sales et Pascal le furent de la langue française. Jusqu’à son époque, ni protestants ni catholiques ne s’étaient guère préoccupés de la langue nationale. Pâzmâny comprit tout le succès que la propagande protestante, en Allemagne et en France, avait rel l’usage des idiomes populaires, et il se décida à écrire en hongrois.

dehors d’une traduction de l’Imitation de Jcsus-Christ (Vienne. 1604, et très fréquentes réimpressions) et d’un Formulaire de pi

quentes réimpressions), la pli s partie de son

en hou par des travaux de

polémique aatlprotestante II débute par une Réponse

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