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reviviscence des mérites dans le sacrement de pénitence est renvoyée à un opuscule spécial ; le sacrement d’extrême-onction, à titre « le complément du sacrenient de pénitence, est étudié immédiatement après la satisfaction et il est. suivi du traité du purgatoire (qui est comme la satisfaction dans l’au-delà). L’ordre logique appelle ensuite le problème des suffrages des vivants pour les défunts et enfin la question des indulgences. Cette présentation méthodique méritait d’être signalée.

.Moins remarquable, mais encore très digne d’être relevé, le traité de G. Vasquez dans ses Commentarii et disputai ioncs in 7// am part. S. Thomse, t. iv, q. lxxxvxciv, Lyon, 1631. C’est, avec les précisions que comporte la théologie post-lridenline et antiprotestante, le commentaire des questions de la Somme.

2. Une mention doit également être accordée à Sylviusetà Estius, pour leurs commentaires In IV am Sent., dist. XIV sq. ; à Poncius, 0. M., Cursus theologicus, Lyon, 1571, disp. XLV-XLVI ; au dominicain Diègue Nuiïez pour ses Commentarii et dispulationes in 77/am part. D. Thomse, sur les sacrements (q. lx-xc et Suppl., q. i-xl), Venise, 1612. Chez ce dernier auteur, le traité de la pénitence se clôt par une Traclatio insignis circa intelligenliam bullarum pontificalium, preesertim quas vocant crucialæ, defun ?torum et compositionis.

3. Les décisions du concile de Trente imposaient au clergé un souci plus grand d’une bonne administration des sacrements. La théologie pastorale du sacrement de pénitence eut donc, dès la seconde moitié du xvie siècle, ses représentants. Le plus éminent fut saint Charles Borromée, dont les enseignements, d’ailleurs sévères, se retrouvent soit dans les Acla Ecclesix Mediolanensis, soit dans les Instructions pro confessariis, Acta, t. i, édit. de Lyon, 1683, p. 1-342, passim, 644-668. Il faut ajouter le Manuale sive Enchiridion confessariomm et pœnitenlium de Martin Aspilcueta (Navarrus), Rome, 1588.

2° Au xviie siècle. — 1. Théologiens jésuites. — Rodrigue Arriaga est aujourd’hui bien oublié. Son traité De sacramento pœnilenliæ (exlremæ unelionis et ordinis), au t. vin du Cursus, Lyon, 1669, mériterait cependant qu’on le consultât encore quelquefois. Prolixe à l’excès, il renferme néanmoins plus d’un exposé suggestif. Le traité est en quatre parties : a) De psenitentiæ virtute ; b) De pœnitentia ut comparata cum remissione pœnæ ; c) De indulgenliis ; d) De sacramento pœnilentiæ.

Gilles Coninck a laissé un excellent ouvrage, Commentarii ac dispulationes in universam doctrinaux S. Thomie de sacramentis et censuris, Rouen, 1630. Ce traité est resté célèbre pour les controverses et les répressions qu’il suscita. Voir t. iii, col. 1152.

Sous le titre de Controverses, Christophe Haunold a publié, en onze dispulationes, tout le traité de la pénitence, conçu sans doute sur le plan de la Somme, mais adapté aux besoins de son époque et rédigé d’après les données de la théologie la plus fouillée. Ces controverses sont au t. iv du grand ouvrage intitulé : Theologise speculativæ scholaslicis prælectionibus et exercitiis accommodatie libri IV, Ingolstadt, 1678.

Enfin, le plus illustre représentant des théologiens jésuites de cette époque, le cardinal Jean de Lugo, a laissé un traité de la pénitence que l’on consulte encore aujourd’hui avec profit : Disputationes scholasticæ et morales de virtute et sacramento pœnilenliæ ; item de sufjragiis et indulgenliis, t. vi de l’édition de Venise, 1751. On sait que la caractéristique de de Lugo est l’étroite union de la théologie morale et de la théologie dogmatique, celle-ci servant de base à celle-là.

2. Chez les dominicains, le traité de Jean de Saint-Thomas est précieux. Il est dans la note originale de

l’auteur : sobre, s’en tenant aux principes, éliminant les questions subsidiaires pour s’appliquer aux points importants de la doctrine thomiste. Il comprend les disputaliones XXXI I l-WXVi, du Cursus (heoto ginis. t. i. Paris. 18*1’, . p. 575-701. Dans la I r « partie, il expose l’institution et les éléments constitutifs du sacrement ; la question du res et sacramentum est particulièrement intéressante, a. 5. La IIe partie est consacrée à la vertu de pénitence. La IIIe s’attache à expliquer la rémission, ex opère operalo, des péchés mortels et même véniels ; elle est suivie d’un appendice sur les særamentaux. La IVe partie, dirigée contre certains théologiens jésuites, expose le système thomiste sur la reviviscence de la grâce et des mérites. Plusieurs autres dominicains sont encore à signaler : Gonet, dans son Clypeus Iheologiæ thomisticæ. a consacré tout un traité à la pénitence, sacrement et vertu : excellent commentaire de la Somme théologique avec les adaptations nécessaires à la théologie post-triden-Une ; Noël Alexandre, dont le traité De sacramento pœnitentiæ, suivi d’un traité sur les censures, est inséré au t. n de sa Theologia dogmalica et moralis secundum ordinem calechismi Tridentini, Paris, 1703. Enfin, dans sa Theologia mentis et cordis, Cologne, 1687, Contenson a consacré d’excellentes pages à la pénitence (t. XI, part. III) ; existence, essence, forme, parties, effets, absolution du péché.

3. Le grand Cursus des carmes de Salamanque ( Salmanlicenses ) est ordinairement compté comme une œuvre théologique du xviie siècle. Le traité de la pénitence, qui est le dernier et comprend une partie du t. xix et tout le t. xx de l’édition Palmé, Paris, 18701883, fut écrit au début du xviiie siècle, par trois auteurs : Antoine de SaintJean-Baptiste († 1699), Alphonse des Anges († 1724), François de Sainte-Anne († 1707). Il faut également consulter le Cursus… moralis, en six tomes, trois vol., Venise, 1679-1724.

4. L’école franciscaine a d’illustres représentants. Les deux Reiflenstuel (Anaclet et Albert) ont laissé un renom dans la théologie de la pénitence, le premier pour sa Théologie morale, le second pour sa Pratique du confessionnal. Mais, au point de vue dogmatique, ce sont les commentateurs de Scot qui affirment la tendance franciscaine dans l’exposé des doctrines : Mastrio de Meldola († 1659), tant dans ses Dispulationes theologicæ in I Vum Sent, ad mentem Duns Scoti, Venise, 1655-1661, que dans son dernier grand ouvrage, Theologia moralis ad mentem S. Bonaventuræ et Scoti y Venise, 1671 ; Belluti, l’ami et le collaborateur de Mastrio, dont le De sacramentis tum in génère tum in specie ne fut jamais publié ; Bosco († 1684), Theologia sacramentalis et spiritualis ad mentem Docloris subtilii D. Augustino con/ormem, Louvain, 1665-1678 ; François Notau, Tractatus de sacramento pœnitentiæ. Mous. 1697, et surtout le cardinal Laurent Braucati de Lauria († 1693) avec ses Commentaria in IV aal Sent. Doctoris subtilis, Borne, 1653-16 5. Missionnaires voués à la conversion des pécheurs, les frères mineurs ik’pouvaient se désintéresser de l’aspect pastoral de la théologie de la pénitence. Noir l’aperçu de leur œuvre au xviie siècle, t. vi, col. 847-849.

5. Il suffira, en dernier lieu, de citer Aversa († 1657), des clercs réguliers mineurs, pour son traité De pœnilenliæ sacramento et de extrema unctione, Bologne, 16 14 ; le sorbonniste Ysambert, Commentariorum et disputationum in Ill* m part. S. Thomæ, t. iv, Lyon, 1631 (q. lxxxiv à xciv) ; et plusieurs bénédictins de l’université de Salzbourg, voir t. ii, col. 618.

3° Au a vuie siècle. — Cette époque nous a transmis moins d’ouvrages susceptibles d’être encore utilisés.

Toutefois, les jésuites ont fourni la Theologia Wirceburgensis, dont le traité de la pénitence fut rédigé par le P. Neubauer († 1793). Les bénédictins, soit à Sala-