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PETAU (DENYS). ŒUVRES


pour faire son salut (c. xv, 19-c. xxi) ; comment, par son interprétation de saint Augustin, Jansénius en vient à imiter les manichéens dans leur conception de la loi de Moïse (c. xxii-xxvi), comme si, par elle-même, elle eût porté à aimer et servir Dieu uniquement par amour des biens temporels qui viennent de lui, car aimer et servir Dieu pour ce motif est bon et n’exclut point qu’on veuille s’élever un jour à un amour plus parfait : Jansénius, sur ce point encore, a mal compris saint Augustin (c. xxvii).

Le t. ii, consacré au De Trinitate. s’ouvre par une préface célèbre, en six chapitres, qui, conformément au plan général de l’ouvrage, dégage et met en lumière, pour ce mystère fondamental, la continuité de la tradition chrétienne. Petau y précise et y accentue, plus qu’il ne fera au cours même du volume, l’accord des écrivains antérieurs au concile de Nicée sur ce qu’il appelle l’essentiel du dogme défini. Ci-dessous, col. 1327 sq. Suivent les huit livres du traité.

L. I, Histoire des opinions trinilaires : 1° La Trinité et les philosophes anciens, Platon-Philon (c. i-ii).

— 2° Écrivains chrétiens antérieurs à Nicée (c. m-v).

— 3° Anciennes hérésies trinilaires (c. vi). — 4° Arius et le concile de Nicée (c. vii-vm). — 5° Les professions de foi malsonnantes d’après Nicée (c. ix).

— 6° Les différents partis de l’arianisme (c. x). — 7° La pensée d’Eusèbe de Césarée (c. xi-xii) et de Marcel d’Ancyre (c. xiii). — 8° Erreurs et hésitations sur le Saint-Esprit jusqu’au concile de Constantinople.

L. 1 1, Réfutation des hérésies et preuve du mi/stère : 1° Explication des textes de l’Écriture invoqués par les ariens (c. i-iv). — 2° Réponse aux objections des ariens et des sabelliens (c. v). — 3° Les objections spéciales contre la divinité du Saint-Esprit (c. vi). — 4° Le mystère prouvé par l’Ancien Testament (c. vu) et le Nouveau (c. vin-xii). — 5° La preuve en particulier de la divinité du Saint-Esprit (c. xm-xv).

L. III, Contre le socinianisme tel qu’il se prêchait alors en Pologne. Petau y réfute le livre du pasteur Jean Crell (Crellius), De uno Deo Paire, libri duo, in quibus mulla etiam de Filii et Spiritus Sancli natura, 1631, in-8°, 1639, in-4° ; il connaît les deux éditions, et fait remarquer qu’il cite la seconde. Elles lui avaient été envoyées de Pologne où l’on réagissait alors vigoureusement contre les progrès de cette secte antichrétienne. Aussi s’explique sans doute sa célébrité en ce pays et que les ambassadeurs du roi venus à Paris en 1645 soient allés exprès au Collège de Clcrmont pour l’y voir : Volumus videre clarissimum Petavium. (Lettre de M. Guillaume Prousteau, professeur de droit à Orléans, mort en 171 1, et alors pensionnaire au Collège de Clcrmont, citée parOudin dans Niceron, Mémoùts pour servir à l’hist. des hommes illustres, t. xxxvii, p. 188-189.)

L. IV, Notions et propriétés communes aux trois personnes. Petau y fait l’histoire des expressions usitées chez les Grecs et chez les Latins pour énoncer le mystère de la Trinité. Le sens des mots ouata, cpùaiç, orréoraou ;, GîTap^iç, persona, ôjxooôaioç, èvurcôaTaToç, àvj-ôarxTOç, rcepr/ûprjmç seu ctreumincetsio.

I.. Y, La personne du Père : 1° L’appellation d’tngeniuis ; abus qu’en oni fait les cunomiens (c. i-mi. 2° Les noms de l’ère et de principe sans principe (c. iv-v). 3° La génération du Fils : notion, condi i ions ci propriétés (c. i i i.

l.. VI, L" seconde personne : i" Le nom de Verbe : verbe oral et verbe mental ; verbe incréé el verbe créi h- >.v : -’i : ivSiddcroç ri l’application qui en a été faite au Fils (c. i IV). 2° Le nom J’Image. son appli cation au Fils ; l’opinion de Milliard de Saint-Victor vu). : {" La volonté dans la génération du Fils (c iii). i Le Fils Sagi i de i lieu (i ix).

5° Explication de diverses formules équivoques sur la génération du Fils (c. x-xii).

L. VII, La procession du Saint-Esprit : 1° Histoire des controverses (c. i-n). — 2° La procession prouvée par le témoignage des Pères grecs (c. m-v). — 3° La procession prouvée par la relation mutuelle du Fils et du Saint-Esprit (c. vi). — 4° Le Saint-Esprit « image du Fils » d’après les Pères grecs (c. vu). — 5° La procession chez les Pères latins (c. viii). - — 6° La preuve théologique de la procession (c. ix). — 7° La procession du Saint-Esprit considérée en elle-même : procession d’un principe unique ; procession par le Fils ; procession du Père principalement (c. x-xi). — <S° Le Saint-Esprit, amour du Père et du Fils (c. xii). — 9° Pourquoi la procession du Saint-Esprit n’est pas une génération (c. xm-xiv). — 10° Les objections actuelles des Grecs contre les Latins : expressions des Pères anciens qu’ils invoquent ; ce qu’ils objectent aux témoignages invoqués contre eux (c. xv-xviii). — 11° L’altération du symbole par l’addiLion du Filioque (c. xvi).

L. VIII, La mission des personnes : 1° La notion de mission (c. i). — 2° Le Fils a-t-il apparu seul dans l’Ancien Testament : opinions catholiques et opinions ariennes (c. n). — 3° La mission du Saint-Esprit : 1. On l’appelle le « don », qui est aussi le nom propre du Saint-Esprit (c. ni). — - 2. Mission intérieure, quand sont produits en nous les dons spirituels, surtout celui de la charité (c. iv, 1-4). — 3. Mais la question se pose si, alors, le don du Saint-Esprit se doit entendre uniquement de ces dons créés ou « de sa propre personne et substance ». Réponse contraire à l’opinion commune : en plus du mode d’union par la grâce produite en nous, il y en a un autre « substantiel », avec la substance même de l’Esprit (c. iv-v). — 4. Preuve de ce mode d’union : a) par l’Écriture, comme l’ont entendue saint Grégoire de Nazianze et saint Cyrille d’Alexandrie (c. iv, 6-10) ; b) par le fait que le Saint-Esprit est dit habiter en nous comme dans un temple : ce qui ne peut s’entendre que de sa substance (11-15) ; c) qu’il est dit s’imprimer dans nos âmes à la façon d’un sceau (c. v, 1-4) ; d) qu’il constitue dans le juste un principe de vie distinct de l’âme (5-14) ; e) qu’il est le don (15-17). — 5. Nature de cette union spéciale : a) elle peut être substantielle tout en étant distincte de celle qui se l’ait dans la vision héatiliquc ou l’union hypostatique (c. vi, 1-3) ; b) elle comporte les dons créés de la grâce et de la charité qui sont produits en même temps que s’établit cette union immédiate ; c) cette présence substantielle est-elle propre au Saint-Esprit ou commune aux trois personnes ? Motifs de la croire commune, mais les témoignages patristiques exigent de la concevoir propre, d’une certaine manière, au Saint-Esprit : parce qu’il est seul uni comme donné » et qu’il a pour caractère personnel d’être la » vertu sanctificatrice » de Dieu. (i. Cette union spéciale au Saint-Esprit, d’après les anciens, est propre aux justes de la nouvelle Loi et c’est elle qui confère le bienfait de l’adoption filiale (c viii, 1 11), elle dilîère de l’union hypostatique propre à l’humanité du Christ. — 4° Explication de certaines formules ambiguës employées en parlant de la Trinité

(c. VIM-IX).

Le t. m contient le Dr angelis, le De sec primorum mundi dierum opificio et le De ecclesiastica hierarchta.

Le De angelis est divisé en (mis livres. L i. De angelorum natura et proprtetaiibus : 1° Opinions des

poêles et des philosophes (c. i il I. 2° La spiril ualilé el l’immortalité des anges (c. il V), 3° Le mode de connaître des anges, et l’objet de leur connaissance

le m |. i 1 La volonté des anges et comment ils communiquent entre eux (c ni xii). 5° Leur mode de pn uni). 6° Comment Ils diffèrent entre

eux (c ii 7 i.i création « les anges : quand et