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PAULIN DE VENISE — PAVIE DE FOURQUEVAUX
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PECHAM. OUVRAGES LITURGIQUES


damnées comme hérétiques. On peut retrouver ces articles dans toutes les collections des conciles. Cf. Mansi, t. xxiv, col. 648-650.

Ouvrages liturgiques.

1. Officium SS. Trinitatis.

— Disciple fidèle de saint François d’Assise, qui se distingua par sa grande dévotion à la Sainte-Trinité (cf. W. Lampen, (). F. M., S. Franciscus, cultor Trinitatis, dans Arcii. franc, hist., t. xxi, 1928, p. 449467), Jean Pecham composa un office de la Sainte-Trinité en vers rimes. Bien qu’il se distingua, pendant son épiscopat, par sa grande dévotion et son amour pour la liturgie, la raison extérieure qui le poussa à composer cet office, fut pourtant tout autre. D’après W. Lampen, O. F. M., Jean Pecham, 0. F. M., et son office de la S. Trinité, dans la France franciscaine, t. xi, 1928, p. 221, c’était une dévotion spéciale que l’archidiocèse de Cantorbéry avait héritée de saint Thomas Becket, au xii c siècle, qui célébra la fête de la Sainte-Trinité le premier dimanche après la Pentecôte. L’Église de Borne fut cependant plutôt contraire à cette solennité. En 1260, les frères mineurs acceptèrent la fête au chapitre de Narbonne ; mais, dès 1279, elle était supprimée au chapitre d’Assise. Ce ne fut qu’en 1334 que Jean XXII institua la fête de la Sainte-Trinité pour toute l’Église et imposa l’office, composé par Jean Pecham. Cet office resta en vigueur jusqu’à la réforme du bréviaire par saint Pie V, en 1568, qui le remplaça par celui que nous avons encore aujourd’hui.

Il existe de cet office, qui débute : Sedenti super solium, de nombreux mss., comme on peut le voir dans Ulysse Chevalier, Repcrlorium hymnologicum, n. 18779, et plusieurs éditions dans de vieux bréviaires ou des collections d’hymnes ; cf. U. Chevalier, op. cit., et Dreves, Analecta hymnica Medii JEvi, t. v, p. 19-21, et t. l, p. 593-597. Le P. François Titelmans, O. M. cap., publia, à Anvers, en 1530, l’office de la Sainte-Trinité, composé par Pecham, avec un commentaire, suivi d’une biographie de l’archevêque de Cantorbéry : Liber de sacrosancta et superbenedicta Trinilale, in quo ecclesiasticum officium, quod in illius solemnitate legit romana Ecclesia, clare lucideque explanatur. Le même office a été édité récemment par W. Lampen, O. F. M., op. cit., dans La France franciscaine, t. xi, 1928, p. 223229. Les leçons du 1 effet 2e nocturnes ainsi que l’homélie du 3e nocturne sont empruntées à saint Augustin.

2. Psalterium bealse Mariée virginis de Psalmis sacris sumptum, ou Psalterium meditationum beatee Mariée. Inc. : Mente concipio laudes conscribere (ou depromere), est conservé dans les cod. Dd. XV, 21, fol. 1-15, Ff. VI, 14, fol. 8-22, et Mm. V, 36, de la bibliothèque universitaire de Cambridge, ainsi que dans le cod. 36 du Sidney Sussex Collège de la même ville. Cet écrit fut imprimé par Dreves, op. cit., t. xxxv, p. 153-171, qui l’attribue toutefois à Etienne de Cantorbéry. Il y énumère aussi les nombreux mss. qui le contiennent ; cf. Fr. J. Pecham tractatus très de paupertale, p. 9.

3. Hymnes.

a) Versus de sacramento altaris. Inc. : Hostia viva, vale, fidei fons gloria matris. Conservés dans le cod. Rawlinson C. 558, fol. 157, de la bibl. Bodléienne d’Oxford. Il est édité par Ch.-T. Martin, Registrum epislolarum fr. Johannis Peckham, t. iii, p. cxviii, et par Dreves, op. cit., t. l, p. 598.

b) Meditatio de sacramento altaris ou Rylhmus de corpore Christi. Inc. : Ave vivens hostia. Conservé dans de nombreux mss. Il a été publié par Martin, op. cit., t. iii, p. cxiv-cxvii, et par Dreves, op. cit., t. iv, p. 597. Cf. Fr. J. Pecham tractatus très, p. 8-9, et De humanæ cognitionis ratione anecdota quædam, p. xvii-xviii.

c) De deliciis Virginis gloriosæ. Inc. : Salve sancta Mater Dei. Il a été publié par Dreves, op. cit., t. l, p. 598-600.

D’après le témoignage de Jean Jossc, Flamand du diocèse de Thérouannc, qui se trouvait à la cour romaine comme jeune clerc, quand Jean Pecham était lecteur au Sacré-Palais (cf. cod. 5826 de la bibi. royale de Bruxelles), l’archevêque de Cantorbéry a composé, en 1276, lors de son séjour à la cour romaine, ces deux dernières hymnes, l’une en l’honneur de la sainte Vierge, et l’autre en celui du Saint-Sacrement. Il les écrivit sur une cédule qu’il suspendit près de l’autel papal à Saint-Pierre du Vatican. La même année 1276, le susdit Jean Josse témoigne avoir obtenu de copier les deux hymnes. Ensuite, l’an 1326, devenu vieux et infirme, quand il desservait la paroisse d’Isenberghc, près de Fumes, enilammé de zèle pour le bien des âmes, il fit exécuter de ces hymnes un certain nombre de copies qu’il destina, par son testament, a quantité de prélats et de curés du diocèse de Thérouanne. Cf. Antoine de Sérent, Livres d’heures franciscaines, dans Revue d’hist. francise., t. vi, 1929, p. 19-20.

4. Deux autres poèmes, l’un sur la confession (Formula confdendi) qui est mutilé au début, et l’autre sur l’âge, qui commence : Dum juvenis crevi, ludens nunquam requievi et qui est conservé dans le cod. Ee. VI, 6, de la bibl. universitaire de Cambridge, ont été attribués à tort à Jean Pecham, d’après Dreves, op. cit. Des extraits en ont été publiés par Martin, op. cit., t. iii, p. cxviii-cxx. Cf. Fr. J. Pecham tractatus très, p. 12.

Ouvrages divers.

 1. Epistolee, contenues dans le

Registrum Johannis Pecham, à Lambeth, et publiées par Ch.-Trice Martin, Registrum epislolarum fr. Johannis Pecham, archiepiscopi Cantuariensis, en 3 vol. in-8°, à Londres, en 1882-1885, dans Rerum Britannicarum Medii JEvi scriptores. C’est une collection de 720 lettres, adressées par Pecham à diverses personnes. Ces lettres sont très importantes pour l’histoire des luttes doctrinales qui agitaient les écoles à la fin du xme siècle. D’autres lettres de Jean Pecham sont contenues dans d’autres registres : le Beg. T. de Cantilupo, à Hereford, p. 236, 255 ; le Beg. G. Giffard, à Worcester, p. 191 ; Phillips, cod. 3119, fol. 88v° et 89. D’autres lettres encore ont été trouvées dans le Public record office, t. xix, p. 189, 190, 191, 193, 194, 195, 196, 198, 201, 203, 204 ; t. xxiv, p. 42-49 ; t. xxv, p. 109-111 ; t. xlviii, p. 89. Cf. Fr. J. Pecham tractatus très, p. 10, note 1, et p. 12.

2. Prosee, au nombre de quatre, conservées dans le cod. 341 de la bibl. de Chartres et dans le cod. Vatic. lat. 4863. Ces proses ont été éditées d’abord par Dreves, Analecta hymnica, t. x, p. 7, n. 4 ; t. xv, p. 250, n. 2 ; t. xxi, p. 18, n. 3 et, récemment, par E. Peeters, Vier Prosen des Johannes Pecham, O. F. M., dans Franzisk. Studien, t. iv, 1917, p. 355-367. Ces quatre proses portent respectivement pour titre : 1° Planctus almee matris Ecclesiæ ; 2° Deploratio humanæ miseriee ; 3° Exhortatio christianorum contra gentem Mahometi ; 4° Deploratio hominis in extremo. Les deux premières proses sont pourvues de notes musicales. Selon E. Peeters, op. cit., p. 358-359, Jean Pecham les aurait composés entre 1258 et 1275, ou plus précisément lors de sa régence à Paris, c’est-à-dire entre 1269 et 1271 et non entre 1270 et 1275, comme le prétend l’auteur, puisqu’il est très probable, sinon certain, que Jean Pecham quitta Paris, en 1271, pour devenir maître régent à Oxford.

3. Poema Christi crucifixi ad Johannem Pecham, commençant par les mots : Ego quid demerui pendens inter latrones ? Il a été édité par Barthélémy Biconico de Pise, dans De conformitale vitæ B. Francisci ad vilain Domini Jesu, fructus xi, dans Analecta franciscana, t. iv, Quaracchi, 1906. p. 521 ; et récemment encore par J. Spettmann, Quellenkritisches etc., dans